Loading Page: REVELATIONS DE L’INVENTEUR DIEUDONNE KAYEMBE « GRÂCE AU GOUVERNEMENT, LA RDC POURRA BIENTÔT DISPOSER D’UNE USINE DE FABRICATION DES TABLETTES ET DES TÉLÉPHONES » - RDC finance - RDC économie: toute l'information économique de la RDC

  • COP28 : en RDC, des acteurs de la société civile s’opposent à la vente des blocs pétroliers et gaziers
  • RDC : un premier lot de bus Mercedes-Benz TRANSCO montés à Kinshasa remis à Sama Lukonde
  • RDC : Mise en service d'un poste électrique de 220 KV à Kinsuka pour améliorer l'alimentation en électricité de Kinshasa
  • Climat : les forêt de la RDC peuvent générer jusqu'à 398 milliards $ l'an si le pays renforce ses institutions et augmente ses investissements
  • Kasaï-Oriental : L'exploitation du diamant reprend à la MIBA après 7 mois d'arrêt

Entrepreneur, chercheur indépendant, Dieudonné Kayembe Kabukala a inscrit son nom en lettres d’or dans l’univers des inventeurs congolais voire africains. A 31 ans, ce diplômé en génie informatique, moulé dans la Faculté des sciences de l’Université de Kinshasa, s’illustre aujourd’hui dans une start-up qui laisse des empreintes sur son parcours. A la tête de Flechtech (Flechnologie), il a été primé parmi les 100 lauréats dont les projets ont été retenus pour un éventuel financement du Gouvernement congolais, à travers le ministère de l’Industrie et de la Recherche scientifique. Innovateur, son projet prévoit d’installer, en RDC, une usine de fabrication des tablettes et téléphones rechargeable à l’aide de l’énergie photovoltaïque.

C’est quoi Flechtechnologie ?

Flechtechnologie est une start-up spécialisée dans les innovations technologiques. Nous fabriquons des supports électroniques tels que les smartphones, les tablettes, les pochettes… Nous développons aussi des applications dans les différents secteurs de la vie…

Quelles est la particularité de vos portables ?

Nous avons développé, parmi nos produits, la gamme ‘‘Motema’’, constituée essentiellement de téléphones et de tablettes. Dérivé du lingala, ‘‘Motema’’ désigne le cœur. Et pour nous, c’est le signe de notre amour patriotique, à travers ce que nous faisons pour notre pays, qui est logé au cœur même de l’Afrique... Comme toute autre marque, ces appareils fonctionnent sur le volet hardware et software. On peut donc, à travers ces appareils, appeler, mettre une sim, naviguer… Sur le volet software, notre particularité est d’avoir réussi à concevoir des applications qui intègrent nos valeurs culturelles, notre système éducatif, le tourisme… Sur le volet hardware, notre originalité réside au fait que nous avons conçu des portables avec un design qui nous est propre. A ce design assez original, nous avons ajouté une pochette à laquelle nous avons intégré un panneau solaire photovoltaïque…

Aviez-vous, à travers cette innovation, voulu intégrer dans vos tablettes les énergies renouvelables pour pallier la carence d’électricité ?

Nos produits sont plus adaptés aux besoins des Etats africains. Ils ont vocation à répondre particulièrement à la demande des populations de la RDC. Dans nos pays en effet, nous sommes quotidiennement confrontés à la pénurie de courant, d’électricité… Ce qui nous empêche de charger nos smartphones, nos tablettes… à tout moment. C’est pourquoi nous avons pensé à créer cette pochette dotée d’un panneau solaire photovoltaïque… En branchant le câble de cette pochette, muni d’un port USB, ce panneau permet, en effet, de capter et de transférer l’énergie solaire tout comme d’autres énergies provenant de la lueur (lumière) du coque de la pochette. Cette énergie renouvelable vient en appui à l’énergie électrique dont on peut se servir à travers le chargeur du portable.

Autrement dit, avec cette innovation, il sera désormais difficile d’avoir un téléphone ou une tablette à plat, même lorsqu’on va dans les milieux ruraux ?

C’était cela notre challenge au départ. Nous sommes aujourd’hui heureux d’avoir réussi à relever ce défi. Et aujourd’hui, au moment où nous mettons le cap sur la phase de la commercialisation, notre premier marché s’avère l’Afrique.

Parlez-nous de la genèse de votre projet ?

Entre 2014 et 2015, nous avons commencé d’abord par produire notre premier prototype. Il fallait, de prime abord, le breveter, le certifier… Aujourd’hui que c’est chose faite, nous sommes arrivés à la phase de promotion pour préparer le marché. Car, nous voulons bien faire connaître nos produits, avant d’amorcer leur commercialisation. C’est pourquoi lors de la conférence de presse que nous avons tenue mi-janvier, nous avons décidé, à la suite du chef de l’Etat, de faire de 2020 une année de l’action pour notre start-up. Notre objectif est en effet d’arriver, avec le concours du Gouvernement congolais, à implanter localement une industrie de fabrication des tablettes et de téléphones de la gamme ‘‘Motema’’. Puisque jusque-là, une grande part de nos produits, en phase de finition, sont fabriqués à l’extérieur. Ici sur place, nous nous focalisons juste sur la conception. Maintenant, nous sommes déterminés à tout faire localement.

Qu’attendez-vous concrètement du Gouvernement congolais?

Nous attendons beaucoup de notre Gouvernement. Et particulièrement, un accompagnement de notre start-up. Avec toutes les innovations que nous avons apportées, nous avons besoin de la protection. Et le Gouvernement nous a permis de certifier nos produits à travers le ministère de la Recherche scientifique. Il fallait également protéger le produit ‘‘Motema’’ et sa marque. C’est que le ministère de l’Industrie nous a aidés à réaliser. Ce sont les deux ministères qui sont habilités à breveter, certifier et protéger toute innovation et produits. Et maintenant, nous sommes au stade où nous devrons arrivés à installer effectivement l’usine et faire la grande production. Et pour ce faire, nous attendons le financement du ministère de l’Industrie qui nous a promis un appui pour réaliser ce projet. C’est dans la même optique que nous avons également été primés le 18 décembre 2019 lors du Master Class, organisé par les deux ministères. Ils se sont engagés à financer, dès le début de cette année, les 100 projets d’entrepreneurs congolais retenus à cet effet. Nous restons confiants que le Gouvernement va pouvoir honorer ses engagements. 

Propos recueillis par Yves KALIKAT / forum des as

 

Infos en vidéo

1 USD = 2 451,8853 CDF (source: BCC)


Convertisseur de monnaie










Montant:
De:
à:



A la une

 Le taux directeur de la Banque centrale du Congo est maintenu à 25% par le Comité de politique... Lire la suite

Les plus lus

Télécommunication

8223 vues
La centrale d’atterrage de la fibre optique, érigée sur la Grand-Place de la SCPT à Mbuji-Mayi, se...