Eurasian Resources Group rencontre depuis quelques mois des difficultés en RDC, en lien avec l’une de ses mines de cuivre. C’est dans ce contexte que la compagnie minière publique Gécamines qui tente de jouer un plus grand rôle sur le marché des métaux, veut lui racheter certains projets.
En RDC, la Gécamines a soumis une proposition ferme pour acheter des actifs de cuivre et de cobalt appartenant à Eurasian Resources Group. C’est ce qu’a annoncé le président de la société publique congolaise, dans une interview relayée le 13 février par Reuters.
« Nous avons fait une offre pour acheter certains actifs d’ERG, qu’ils soient en bon état ou non, cela n’a pas d’importance pour nous […]. Nous avons montré notre sérieux et nous avons montré que nous avions les moyens d’acheter les actifs », a indiqué M. Robert Lukama, sans préciser les actifs ciblés.
Basée au Luxembourg, Eurasian Resources Group est détenue à 40 % par le gouvernement kazakh, les 60 % d’intérêts restants étant contrôlés par les fondateurs ou leurs ayants droit. La compagnie détient quatre mines en RDC, en l’occurrence Frontier, Comide, Metalkol et Boss Mining, ainsi que d’autres projets à divers stades de développement.
En août dernier, Bloomberg rapportait déjà un projet de rachat de certains de ces actifs par le gouvernement congolais qui aurait entamé des discussions à cet effet. Ces négociations interviennent alors que la société est sous le coup de sanctions des autorités à sa mine Boss Mining, accusée d’avoir pollué l’environnement.
Pour la Gécamines qui a figuré parmi les plus grands producteurs mondiaux de cuivre dans les années 1980 avant de voir sa production s’effondrer, l’acquisition de ces projets constitue un moyen supplémentaire de jouer un plus grand rôle dans l’approvisionnement mondial en certains métaux. Ces derniers mois, la compagnie a notamment négocié les droits d’achat et de commercialisation de cuivre et de cobalt après du chinois CMOC et de zinc auprès du canadien Ivanhoe.
Emiliano Tossou / Agence Ecofin