Plus d’un milliard USD échappe au trésor public chaque année dans le secteur de l’or au Centre d’expertise et d’évaluation des Substance précieuses et semi-précieuse (CEEC). A en croire un mémo des travailleurs de ce service public parvenu à Radio Okapi, ce manque à gagner est notamment dû au sous équipement et à la « magouille organisée ». A en croire ce memo, plus de 30 tonnes d’or quittent clandestinement le pays sans être certifié par le CEEC.
D’après un groupe de travailleurs du CEEC, malgré plus de 3 millions de dollars des frais de fonctionnement mis à la disposition chaque année au CEEC, le comité de gestion néglige délibérément de doter leur structure des laboratoires appropriés pour procéder aux analyses de manière à avoir, avec précision et exactitude, les vraies teneurs de l’Or produit en RDC.
Par manque de laboratoire appropriée pour assurer la traçabilité de l’Or artisanal, le CEEC fait perdre à l’Etat plus au moins 30 tonnes par an d’une valeur de 1 500 000 000 USD d’Or non tracés, à travers le pays par la fraude, ajute ce mémo.
Un directeur du CEEC affirme, sous anonymat que le comité de gestion est plus focalisé à la collecte des échantillons d’or destines à des analyses.
Ces échantillons qui devraient revenir à l’Etat congolais sont régulièrement vendus par la direction du CEEC et l’argent détourné, dénonce ce directeur.
A titre d’exemple, le personnel du CEEC renseigne que le comité de gestion a vendu 5 kgs d’Or d’échantillons de Kibali en 2019 et a exporté à la même année 17 kgs d’Or sans payer aucune taxe au Trésor public. Ce qui aurait occasionné une perte de plus de 500 millions de dollars au Trésor public.
Dans une vidéo publiée jeudi 7 janvier sur les réseaux sociaux, le directeur général du Centre d’expertise et d’évaluation et certification des substances précieuses et semi précieuses (CEEC), Pascal Nyembo, affirme que le parquet n’a aucun dossier sur le détournement le concernant.
Pascal Nyembo regrette des questions sur le décret portant création du CEEC, et sur sa nomination lui soient posées. « Ce sont des questions liées à la présidence et à la primature, mais on vient me poser ces questions », s’est-il exclamé.
Radio Okapi