Les participants à l’atelier de validation du rapport d’évaluation du système de passation des marchés publics en République démocratique du Congo pour l’exercice 2017 ont estimé que le cadre légal et réglementaire du système national de passation des marchés publics en RDC est conforme aux standards international à la clôture lundi des travaux ouvert à cette fin le même jour à Kinshasa.
Ils ont fait savoir cependant, que ce système de passation des marchés contient quelques faiblesses qu’il faudra améliorer avant de faire des recommandations et de proposer des pistes de solutions assorties d’une feuille des routes pour l’amélioration de son opérationnalité. A en croire les participants, ce système ne permet pas l’accès des petites et moyennes entreprises (PME) congolaises aux finances.
Organisé par la Banque africaine de développement (BAD)en partenariat avec l’Autorité de régulation des marchés publics(ARMP), cet atelier de restitution fait suite à une évaluation initiée en décembre 2016 par cette institution bancaire sur le système de passation des marchés congolais en vue de déceler les faiblesses et de proposer les pistes de solutions. Il s’est s’agit également de se prononcer sur les constats en rapport avec les indicateurs critiques pour son utilisation dans les projets financés par la BAD.
Le chargé de programme pays de la BAD a laissé entendre dans son intervention que son institution milite pour la promotion et le développement de l’industrie nationale en vue de l’orienter vers des acquisitions durables. Pour la BAD, la mise en place d’une politique visant à améliorer la part des entreprises nationales aux marchés et aux contrats publics qui s’articulent autour des secteurs ou domaines dans lesquels l’entreprise nationale a un avantage comparatif. Il s’agit, a-t-il dit, d’une stratégie nationale pour préparer les entreprises nationales à répondre aux exigences environnementales et sociales dans les marchés publics.
Par ailleurs, il a rassuré que son institution est déterminée à tout mettre en œuvre pour accompagner la RDC dans ses efforts de renforcer le cadre des marchés publics en vue d’un meilleur impact sur le développement du pays.
M. François Serres, consultant français recruté par la BAD, qui a procédé à l’évaluation du système de passation des marchés publics de la RDC, a fait le constat selon lequel, il existe des écarts dans la pratique de passation des marchés. Pour rendre le système efficace, ces écarts doivent être améliorés en vue de l’opérationnalité du système de passations de marchés publics.
Revisiter les textes d’application
Le directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (l’ARMP), Stany Bujakera, a dans son mot de circonstance, indiqué que les textes d’application et les documents relatives aux passations des marchés publics nécessite une revisitation en vue d’améliorer l’efficiente et la transparence des règles et procédures de la passation et de l’exécution des marchés publics.
Cette mise à jour, a-t-il dit, a pour objectif d’améliorer les performances du cadre institutionnel et professionnel du système de passations de marchés publics. Il a souligné que cela passe également par la mise en place d’un mécanisme de financement pérenne de l’Autorité de régulation des marchés publics distinct du trésor public.
M. Bujakera a salué l’initiative de la BAD, qui veut voir le système national de passation des marchés s’améliorer et se perfectionner pour le bien-être du congolais, indiquant que l’ARMP s’engage avec l’appui du gouvernement de la RDC et le concours de ses partenaires techniques et financier à mettre en œuvre les recommandations découlant de cet atelier. Outre les experts de l’ARMP, les services en charge de la pratique de la procédure de passations des marchés publics en RDC ont participé à cet atelier.
ACP/Mat/Wet