Le ministre de PT-NTIC, Emery Okundji, s’est dit déterminé à appuyer la multinationale sud-africaine «Liquid Télécom» à démanteler des réseaux maffieux au sein de la SCPT qui tentent de bloquer l’exploitation de la fibre optique afin de permettre à cette entreprise de se revitaliser, a-t-on appris lundi du ministère de PT-NTIC.
La source fait savoir que, le gouvernement ne pouvait pas accepter que la SCPT qui est une société commerciale, d’être concurrente des opérateurs privés. Bien que la SCPT n’ait pas d’expertise technique nécessaire pour gérer la fibre optique, elle ajoute que ceux qui s’opposent à cette réforme oublient que la SCTPT avait demandé en vain à Liquid Télécom de connecter la RDC à la Zambie par fibre optique.
La licence accordée à cette entreprise sud-africaine pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau public à fibre optique en RDC limite ses droits à établir uniquement les réseaux domestiques (rings métropolitains) dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi et Goma ainsi que de couvrir le tronçon Kolwezi.
La source précise que cette entreprise sud-africaine n’a pas le droit d’établir un réseau de transmission national (Backbone) qui est réservé à la SCTPT détentrice de droits. Liquid Télécom ne pourra pas non plus charrier son trafic international sans passer par les passerelles de la SCTPT, seul opérateur autorisé à l’heure
Le cahier des charges préparé par l’ARPTC, stipule clairement qu’aux endroits où La SCPT n’aura pas établi des passerelles de sortie de l’international, Liquid télécom pourra les construire et les exploiter en collaboration avec SCTPT.
Liquid télécom, distributeur des capacités de la SCTPT
Par ailleurs la source indique que, Liquid Télécom ne sera en réalité que le distributeur des capacités de la SCTPT avec laquelle il devrait établir des relations commerciales. Ce partenariat pourra aider la SCTPT à rentabiliser son réseau existant et l’étendre partout et la SCTP pour ainsi à bénéficier des investissements de Liquid Télécom.
La SCTPT dispose d’un réseau de transmission à fibre optique qui constitue le backbone national mais cependant les experts du domaine relèvent qu’à elle seule, elle n’est pas en mesure de servir les utilisateurs finaux et les grandes entreprises en leurs besoins en fibre optique. D’où la nécessité d‘organiser la distribution des capacités de la SCTPT auprès de ces derniers. Cette stratégie contribuera à éradiquer toutes les connexions frauduleuses sur la fibre.
A ce jour, les récentes études démontrent que les activités de fourniture des services d’accès internet sont exercées de manière désordonnée au point que l’Etat ne dispose pas d’un fichier exhaustif des opérateurs de ce segment et voit échapper des recettes importantes au trésor public.
En signant l’arrêté du 5 février 2018 portant création du point d’échange internet national de la RDC, la démarche du ministre Okundji était de permettre au gouvernement d’avoir un regard sur une activité qui a des implications sur la sécurité et les finances publiques.
ACP/Fng/JGD/Kji