Le directeur général de la société canadienne Ivanhoe Mines en RDC, Louis Watum a annoncé, vendredi à la presse à Kinshasa, que son gisement de cuivre géant de Kamoa, situé à 28 kilomètres à l’ouest de Kolwezi, dans la province du Katanga, devrait commencer à produire d’ici 2018.
Selon M. Watum, les entreprises minières souffrent de la baisse des cours des matières premières à l’image du groupe « Suisse Glencore » qui a annoncé en septembre dernier la suspension de la production, pour une durée prévisible de 18 mois, dans l’une des plus grandes mines de cuivre de la RDC. Par contre, l’entreprise Ivanhoe Mines entrevoit une conjoncture favorable pour l’exploitation de Kamoa, a-t-il dit.
En outre, M. Watum a précisé que « si la Chine est entrain de s’essouffler aujourd’hui ou de ralentir, les autres pays continuent à demander du cuivre et que dans les deux ou trois années à venir, il y aura facilement un déficit de cuivre sur le marché au moment où, il y aura production ». Selon les estimations d’Ivanhoe Mines, le gisement Kamoa recèle l’équivalent d’au moins 45 millions de tonnes de cuivre pur et l’entreprise ambitionne d’y extraire 300.000 tonnes de cuivre par an.
L’Etat congolais était actionnaire de Kamoa à 5% au départ. Depuis septembre dernier, la RDC est passée à 20%. Le gisement de Kamoa a été découvert en 2007.
L’entreprise Ivanhoe Mines associée à la SNEL
Par ailleurs, M. Watum a fait savoir qu’Ivanhoe Mines s’est associée à la Société nationale d’électricité (SNEL) pour rénover deux centrales hydroélectriques afin de permettre le lancement de Kamoa dans de bonnes conditions.
Ivanhoe Mines, a-t-il dit, compte également sur la rénovation du chemin de fer passant par Kolwezi pour exporter sa production vers l’ouest, par le port angolais de Lobito.
ACP/Mat/May