La République démocratique du Congo (RDC) assure à elle seule les deux tiers de la production mondiale du cobalt, soit 66% pour une production estimée à 148.000 tonnes en 2015, selon la « British Geological Survey ».
Le média en ligne, Congo Réforme, qui donne cette information se réfère à un constat fait à l’occasion de la conférence MiningIndaba en Afrique du Sud, qui avait rassemblé du 05 au 08 février dernier, plus de 5.000 professionnels du secteur extractif africain au Cap. Il souligne que les pays producteurs du cobalt diffèrent souvent de ceux où ce métal est raffiné.
A cet effet, la Chine arrive largement en tête avec plus de 48.000 tonnes par an et raffine à elle seule près de la moitié du cobalt disponible sur le marché mondial. La même source relève que la Chine est présente en RDC pour le raffinage de la plus grande partie du cobalt extrait dans ce pays.
En tant que grande productrice mondiale du cobalt, la République démocratique du Congo devrait améliorer les conditions d’extraction de ce minerai dont 20% proviennent de la production artisanale. Un cinquième de la production du cobalt est extrait dans les mines artisanales où les mineurs se servent des outils rudimentaires et sans protection.
Dans un article publié par le site de vulgarisation scientifique The conversation, Ben MCLellan, chercheur à l’université de Kyoto au Japon, estime que l’industrie automobile devrait se soucier de la centralisation de l’approvisionnement dans un seul pays. Il indique qu’une pénurie d’approvisionnement en cobalt pourrait intervenir dans l’avenir, lorsque le marché des véhicules électriques va se déployer. Ainsi, en cinq ans, le prix de la tonne de cobalt a quasiment été multiplié par trois et la tendance reste à la hausse au London Métal Exchange, la bourse des métaux de Londres.
L’abandon annoncé par la France et la Grande Bretagne d’ici 2040 des véhicules à essence et diesel au détriment des véhicules électriques, place le cobalt au centre d’un débat complexe.
De ce fait, le marché mondial des batteries au lithium-ion devrait passer d’une valeur de 24 milliards d’euros en 2015 à 61 milliards à l’horizon 2024. Cette progression s’explique par la demande de l’industrie automobile.
ACP/YWM/Wet