Barrage de Zongo
La mise en service du premier groupe de la centrale de Zongo interviendra avant fin juillet 2017, a annoncé jeudi le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, devant le Senat soulignant que la moitié des fournitures de la ligne 220 KV Zongo-Kinshasa se trouve déjà sur le site.
La réalisation de ce projet, situé dans la province du Kongo central, a été rendue possible grâce à la signature d’un accord de prêt entre la RDC et l’Eximbank de Chine, le 29 janvier 2011, a-précisé le Premier ministre.
Cette centrale hydroélectrique de 150 MW, située sur la rivière Inkisi dans la province du Kongo central est exécutée à plus de 85% et la quasi-totalité (99 %) de ses fournitures principales, soulignant que les équipements électroniques sont déjà sur place.
L’entrepreneur SINOHYDRO et le bureau conseil chinois ont reçu des paiements totalisant près de 240.000.000 USD, représentant 66,7%, soit 2/3 du prêt chinois. La SNEL quant à elle, a décaissé à ce jour 50.000.000 USD pour le projet service de la dette et dépôt de garantie cash compris.
Le Premier ministre a soutenu que, des voies alternatives sont à l’étude, notamment la création en partenariat public-privé d’une société de projet devant financer le solde des travaux (additionnels compris) pour près de 70 millions USD et les poursuivre. Ce partenaire exploite les ouvrages et rembourses les prêts chinois.
Construction d’une cimenterie à Kisangani
Le Premier ministre a aussi annoncé que les travaux de construction dans la ville de Kisangani, dans la province de Tshopo, d’une cimenterie (CIPOR) se trouvent actuellement dans sa phase décisive.
Toutefois, a-t-il dit, les premières études de faisabilité, élaborées par un cabinet indépendant ont été faites sur base de l’analyse du cabinet « Coût-Bénéfice ».
Selon lui, étant donné que ce projet revêt un caractère national, il a été demandé à ce cabinet de compléter l’analyse par la méthode des effets, afin de ressortir des effets directs et indirects et induits liés au projet.
Cette analyse vient d’être réalisée et enrichie par la méthode d’impact environnementale a noté le Premier ministre qui a fait remarquer à l’assemblée plénière qu’il faut désormais parler de la cimenterie de Maiko (CIMAIKO), en lieu et place de CIPOR, la réalisation effective de cette cimenterie faisant partie des priorités assignées au ministère de l’industrie dans sa lettre de mission 2015.
Mode « Cash » dans l’achat des 4 nouveaux aéronefs
par ailleurs, Le Premier ministre a justifié le choix opéré par le gouvernement en ce qui concerne le mode de paiement « cash » des quatre aéronefs dont 2 Airbus et 2 Bombardiers canadiens par le fait que la RDC est considérée comme un pays à haut risque, présentant des contentieux remontant à la deuxième République.
Matata Ponyo, ces contentieux ont occasionné la saisie de plusieurs comptes de la RDC par « les fonds vautours », ajoutant que la moyenne de la marge opérationnelle sur les 30 dernières années pour l’ensemble des compagnies aériennes au monde est de 0,2 %.
Selon lui, le recours aux fonds propres s’avère l’unique solution à court et moyen terme pour le financement des avions. Cette situation pourra évoluer dans le temps quand Congo Airways aura démontré sa capacité à générer des flux financiers positifs.
Le Premier ministre a également saisi cette opportunité pour justifier le fait d’avoir opté pour un marché de gré à gré estimant que le marché des avions de seconde main est essentiellement de gré à gré, les opportunités des transactions étant aléatoires.
Le choix des aéronefs de seconde main s’imposait compte tenu du fait que le financement structure (financement d’actif) n’est pas accessible au Congo. Pour Congo Airways en particulier, le recours aux avions d’occasion s’impose obligatoirement afin de diminuer la pression financière sur les actionnaires, a-t-il souligné.
Les deux A 321 Airbus ont été achetés à «Italia » aux prix de 24 et 25 millions USD, inférieurs au prix estimés du marché. Les prix pour ces avions assurés sur le plan mondial des Lloyd’s sont reconnus à 25 millions USD chacun.
Pour les deux Bombardiers Q400, ils ont été achetés à la Compagnie de Papouasie Nouvelle Guinée « Air Niugini » aux prix de 13.9 et 14.17 millions USD, inférieurs au prix du marché. Ces avions sont assurés sur le marché mondial des Lloyd’s à 15 millions USD.
ACP/FNG/ZNG/Wet