Une forme de grogne des pétroliers plane depuis quelques jours en République démocratique du Congo. Mais le ministre de tutelle, Didier Budimbu a rassuré que « aucune pénurie d’essence ou de gasoil ne profile à l’horizon ».
Cependant, le ministre a quand-même reconnu qu’il s’observe un ralentissement de la montée des barges de gasoil pour Ango-Ango, au Kongo central, suite aux travaux de la société Congolaise des Voies Maritimes (CVM) sur le fleuve Congo. Dans la logique de prévenir toute pénurie de carburant, le ministre Budimbu a mis en place un « plan de contingentement en réduisant la quantité servie au niveau des stations-service le temps que le produit parvienne à Kinshasa ».
Dans une déclaration faite plus tôt à la presse, le président de l’Association des pétroliers du Congo est revenu sur la situation de la subvention que leur doit le gouvernement congolais et menace de fermer les stations-service, faute d’avoir l’argent pour renouveler le stock. « Ça fait deux ans que nous n’avons aucun paiement… La fermeture est envisagée parce qu’on ne va pas vendre du vent », a déclaré Emery Mbatshi. Pour lui, l’Etat congolais doit 12 millions de dollars aux pétroliers en termes de subvention liée au manque à gagner.
La République démocratique du Congo avait déjà connu, en septembre 2022, une pénurie de carburant pendant au moins deux semaines à Kinshasa.
Dido Nsapu / MMC