L'ONG environnementale Greenpeace Afrique se félicite du nouveau rapport de Resource Matters et du Groupe d'Etude sur le Congo, qui confirme des soupçons selon lesquels le projet hydroélectrique Inga III en République démocratique du Congo, d'une valeur de 14 milliards de dollars, pourrait ne pas bénéficier du tout à la population congolaise.
Le rapport fait écho aux préoccupations exprimées par la société civile congolaise depuis des années. En septembre 2018, à l'initiative de l'Association africaine de Défense des Droits de l'Homme (ASADHO) et la Coalition des organisations de la société civile pour le suivi des réformes et l'Action Publique (CORAP), 45 ONG locales ont dénoncé le "manque total de transparence " d'un projet qui produirait de l'électricité principalement pour l'Afrique du Sud et au bénéfice de l'industrie minière de la RDC.
En août 2018, une pétition émanant de la population locale a rencontré une fin de non-recevoir de la part des autorités de la RDC. Depuis 2014, les riverains d'Inga dénoncent une absence totale de consentement libre, informé et préalable - et même de la consultation la plus élémentaire.
" A quoi ça sert de briser un écosystème comme celui du fleuve Congo juste pour produire de l'électricité pour l'export, pour des sociétés minières et au bénéfice des élites locales ? Chers politiciens: gardons nos ressources pour le peuple congolais. Les ressources naturelles du Congo appartiennent à ses habitants - pas aux multinationales ", a déclaré Raoul Monsembula, coordonnateur Greenpeace pour Afrique centrale.
Tal Harris, Coordinateur des communications internationales, Greenpeace