Mise sous tutelle de la Banque Centrale du Congo (BCC) pour une durée de 180 jours depuis le mois de juin dernier, la BIAC attend toujours sa dissolution pendant que les épargnants continuent à croupir dans la misère parce qu’ils n’ont pas toujours accès à leur compte. Le blocage, selon ces actionnaires, vient de la BCC. Au point que le dossier reste stagnant au niveau de la justice qui devrait rendre son jugement depuis le 4 décembre dernier.
Une situation qui inquiète au plus haut point les actionnaires de la BIAC, qui, comme les clients, réclament ardemment la nomination d’un liquidateur, telle que l’exige la loi, afin que la procédure puisse suivre son cours au plus vite. A en croire les actionnaires, cette démarche constitue une solution pour permettre aux épargnants de récupérer l’argent qu’ils ont placé à la banque. Cette solution, précise-t-on, passera par la dissolution et la liquidation volontaires des biens de la BIAC afin que chaque intéressé puisse prendre possession de ses dépôts.
Hélas ! Jusqu’à présent, la procédure est restée bloquée au niveau de la BCC qui devrait attaquer la dissolution pourtant légale.
C’est ainsi que dans un communiqué de presse publié, le 29 décembre 2016, les actionnaires de la BIAC ont rappelé au public, en général, et des débiteurs de la banque, en particulier, que tout remboursement de crédit auprès des anciens membres du Comité d’Administration Provisoire durant cette période sera considéré comme nul et de nul effet.
Sur ce, les actionnaires restent en attente de la nomination par la BCC d’un liquidateur, qui sera habilité à procéder au recouvrement des crédits octroyés. En l’absence d’un liquidateur, le débiteur s’exposerait à payer à nouveau sa créance car en effet, le principe juridique veut que «qui paye mal, paie deux fois», ont-ils martelé dans le communiqué.
Toujours dans le même sens, un des avocats des actionnaires de la BIAC abordé, a dénoncé certaines manœuvres qui seraient manigancées par la BCC sur le Comité d’Administration Provisoire dont le mandat a pris fin depuis le 25 décembre 2016, conformément à l’ordre de mission daté du 25 novembre 2016 qui consiste à scruter les options de redressements de la BIAC.
Pour l’avocat, le Président du Comité d’Administration Provisoire n’a pas qualité pour engager la BIAC. D’où, a-t-il insisté, le public et les débiteurs ne doivent pas céder à la pression et surtout d’arrêter de payer leurs crédits parce que le mandat du Président du Comité d’Administration Provisoire n’a aucun fondement juridique. Toutefois, renseigne-t-on, les crédits remboursés devraient normalement servir aux épargnants de la BIAC et non pas au fonctionnement d’une banque en liquidation. Comme le souligne le communiqué des actionnaires, il appartient, donc, à la BCC d’agréer le liquidateur afin que la procédure puisse suivre son cours au plus vite.
Avec la pros