Loading Page: Ni en faillite ou liquidation : la Banque centrale du Congo tient à la recapitalisation de la BIAC - RDC finance - RDC économie: toute l'information économique de la RDC

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La mesure ultime pour assainir la crise de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) consiste à la recapitalisation de cette institution. C’est ce qu’a confié à la presse Déogratias Mutombo, Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), à l’issue de la 4ème réunion ordinaire du Comité de Politique Monétaire (CPM), mercredi 4 mai dernier. Pour lui, la confiance est en train de revenir à cette Banque et il croit dur comme fer qu’elle va se cristalliser  avec l’entrée dans le capital des nouveaux actionnaires. Cela, d’autant plus que les négociations avec plusieurs candidats ayant frappé à la porte de la BCC pour s’intéresser à la BIAC sont en cours.

A en croire le Gouverneur, il y a eu des actions conjoncturelles qui ont été prises et la solution définitive requiert des solutions structurelles puisque le problème est structurel. La preuve ? Pour une sortie à bref délai de cette crise, il a été mis en œuvre des actions immédiates, notamment l’accompagnement financier. Et, c’est ce qui a permis la reprise des activités de la Banque qui continue à travailler jusqu’à présent. ‘’Nous pensons que ce sera d’une manière définitive’’, a-t-il déclaré.

En plus, il y a eu l’intensification de la communication. Car, il fallait rassurer le public et les déposants, en particulier, que la BIAC n’était ni en faillite, ni en liquidation encore moins en gestion administrative BCC. Seulement, qu’elle a connu un problème temporaire de liquidité qui est en voie d’être résolu.

Poursuivant son speech, le Gouverneur a indiqué que, l’action suivante consistait à maintenir l’équipe de représentation provisoire de la BCC qui est à la BIAC en appui à l’équipe dirigeante dans sa gestion. Cela notamment, en vue d’assurer le suivi au quotidien de l’exécution du plan de redressement ou de toute autre mesure prise par l’Autorité monétaire. ‘’Nous avons également demandé à cette équipe qui travaille en connexion avec le comité de stabilisation financière, d’asseoir une gestion de bonne gouvernance qui soit en phase avec des normes prudentielles pour améliorer la compétitivité d’exploitation commerciale à même d’améliorer surtout la qualité du portefeuille crédible de cette banque qui s’est beaucoup détériorée’’, a-t-martelé.

Il rassure tout de même que, c’est une banque d’importance systémique déployée sur 80 points d’exploitation. Il estime pendant ce temps que la BIAC a de l’avenir, raison pour laquelle elle attire beaucoup d’investisseurs.

Aussi, le Gouverneur souligne-t-il des réformes à mettre en œuvre dans le but de renforcer la stabilité du système bancaire, et relever le capital minimum requis à 30 millions USD. Il est également prévu d’introduire dans les dispositifs légaux la nouvelle forme sociétale. Au-delà de cela, c’est l’insaisissabilité, puisqu’il n’est pas normal de sceller les portes d’une banque parce qu’il y a un contentieux qui concerne des tiers. C’est pourquoi, il faut une loi pour défendre les banques. Parmi ces réformes, figurent aussi le renforcement de la réglementation en ce qui concerne les crédits aux sociétés apparentées ; légiférer sur l’embauche des cadres expatriés ; le renforcement de pouvoir de voir l’autorité de régulation et de contrôle dans la régulation des crises bancaires.

Renforcer la résilience des économies

Après avoir pris part aux assemblées du FMI et de la BM, le Gouverneur de la BCC indique que les perspectives pour la croissance mondiale est assez décevant. D’autant plus qu’à l’issue de ces travaux, il a été relevé que les perspectives de l’économie mondiale ne seront que de 3,2% pour 2016 et 3,5 % pour 2017, alors que les prévisions initiales de fin décembre 2015 tablaient sur 3,4 %  2016 et 3,6 en 2017.

Il signale qu’en 2015, il a été enregistré un taux de croissance de 3,1 %. Mais, cette année, les perspectives de croissance restent exposées au risque lié aux ajustements en cours, à raison notamment du ralentissement dans les économies émergentes et l’économie en développement, du rééquilibrage de l’économie de la Chine, baisse drastique des coûts de produits de base et montée de tension géopolitique et sécuritaire dans nombre des régions du Nord.

Il annonce qu’en 2015, les pays émergents et en développement ont enregistré un ralentissement de leur croissance pour la cinquième année consécutive. Et dans ce contexte, l’Afrique Subsaharienne a enregistré un taux de croissance en berne de 3,4 % en 2015, alors que les perspectives pour 2016 tablent sur un taux de croissance pour 3 %.

Et, c’est pour la première fois depuis quinze années que le taux de croissance de l’Afrique subsaharienne est en-deçà du taux de croissance de l’économie mondiale. Une situation qui inquiète, s’exclame-t-il. Il a également porté des précisions selon lesquelles, les analyses ont démontré que le taux de croissance mondiale a 25 % de probabilité d’être en-deçà de 3 %. ‘’Nous sommes une économie subsaharienne qui est rattachée à la situation de l’économie mondiale’’, a-t-il expliqué. Il a fait observer que cette baisse des coûts de produits de base a affecté les économies africaines qui, malheureusement, n’ont répondu que par des ajustements budgétaires. Alors que la vulnérabilité à ce genre de choc souligne la nécessité de poursuivre des politiques et réformes structurelles qui visent à renforcer la résilience des économies à travers, entre autres, l’accroissement de la production et la promotion des marchés financiers. C’est pourquoi, il est nécessaire que les Etats réfléchissent sur la manière de trouver d’autres sources de recettes, parce que les systèmes fiscaux actuels basés sur les minerais ne sont plus tenables. L’autre défi qu’il a soulevé concerne le développement du secteur privé susceptible de créer des emplois.

Avec Judith Asina/ la prospérité

 

 

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