Le franc congolais s’est apprécié sur les deux segments (à l’indicatif et au parallèle), a indiqué la Banque centrale du Congo, dans sa note d’information hebdomadaire de la semaine du 21 au 28 juillet, parvenue jeudi à l’ACP.
« Au 28 juillet 2023, le franc congolais s’est apprécié à l’indicatif et au parallèle, en s’établissant respectivement à 2.427,85 CDF et 2.471,25 CDF le dollar américain », a indiqué la source.
Selon cette dernière, l’appréciation à l’indicatif de la monnaie nationale, la semaine sous examen, est à hauteur de 4,65% après une dépréciation de 3,08% la semaine précédente.
Sur le marché parallèle, le franc congolais s’est apprécié de 4,22% contre 2,31% la semaine précédente.
Les évolutions observées sur ces deux marchés sont consécutives aux effets des mesures prises par les autorités pour atténuer les pressions inflationnistes et les fluctuations du taux de change, a expliqué la BCC.
Parmi ces mesures, elle a relevé les ventes des devises par la BCC pour un montant de 200 millions USD au mois de juillet dernier, afin de procéder au lissage des fluctuations du taux de change.
A en croire la source, le rythme de formation des prix a ralenti pour la deuxième semaine consécutive, après avoir atteint un pic à la deuxième semaine du mois de juillet 2023.
Ralentissement de 0,15%, de l’inflation hebdomadaire
Par ailleurs, a relevé la même note, pendant la période sous revue, l’inflation hebdomadaire a ralenti pour la deuxième semaine consécutive, à 0,15% contre 0,18% la semaine précédente, après avoir atteint 4% à la deuxième semaine de juillet 2023.
En cumul annuel, l’inflation a atteint 16,5%, soit un niveau nettement supérieur à la cible annuelle de fin décembre 2023, estimée à 11,5%.
« Les projections des croissances demeurent à 6,8% pour 2023, contre 8,9% en 2022, reflétant le dynamisme du secteur extractif », a précisé la source.
Le maintien des mesures de stabilisation recommandé
En outre, la BCC a recommandé, dans la même note, au gouvernement congolais, de maintenir les mesures de stabilisation arrêtées, afin de préserver la stabilité macroéconomique observée ces deux dernières semaines.
Ces mesures de stabilisation sont : la poursuite avec le resserrement de la politique budgétaire tout en veillant à la qualité des dépenses publiques ; le maintien du resserrement de la politique monétaire par la BCC et l’accélération des réformes structurelles afin de réduire les vulnérabilités de l’économie congolaise et de renforcer sa résilience.
Selon la source, ces recommandations ressortent des risques internes et externes soulevés après analyse, aux nombres desquels la reprise de l’inflation sur fond des faiblesses structurelles et de la hausse des cours mondiaux des produits énergétiques (pétrole), sans oublier les spéculations du marché à l’approche de la rentrée scolaire et des périodes de campagnes en interne.
Il a aussi été relevé la persistance de l’inflation globale et sous-jacente à des niveaux supérieurs aux objectifs des banques centrales ; la hausse du prix du baril de pétrole à la suite de la réduction de la production par les pays membres de l’OPEP et ses partenaires et l’aggravation de la fragmentation géoéconomique et l’intensification des tensions géopolitiques en externe.
Facteurs explicatifs de l’évolution de la conjoncture
Dans sa note de conjoncture économique, la BCC a également relevé les principaux facteurs explicatifs de l’évolution de la conjoncture économique en RDC à savoir : les effets des mesures de stabilisation, notamment la vente des devises sur le marché des changes par la BCC ; le renforcement de la coordination des politiques conjoncturelles, budgétaire et monétaire en interne et en externe, l’amélioration des perspectives de court terme de l’économie mondiale, attestée par la révision à la hausse de la prévision de croissance mondiale de 2023 conjuguée à une baisse de l’inflation globale ; la tendance à la baisse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires ainsi que l’assouplissement des conditions financières depuis les tensions bancaires observées au premier trimestre 2023, en dépit du resserrement de la politique monétaire dans les grandes économies.
ACP/ODM