Le Comité de Politique Monétaire a lors de sa huitième réunion ordinaire mis l’accent sur l’urgence d’accélérer la mise en œuvre des réformes sectorielles essentielles afin de soutenir la reprise des activités économiques. Laquelle est de nature à améliorer l’offre des biens et des services ainsi qu’à renforcer la stabilité du cadre macroéconomique, a déclaré le gouverneur de la BCC au cours de la conférence de presse qui a suivi la réunion du CPM, le jeudi 09 septembre à Kinshasa.
En effet, Deogratias Mutombo a fait savoir que malgré la présence des quelques risques, il s’observe une certaine atténuation à l’image du déficit des finances publiques qui a enregistré une diminution des prix, le 16 août dernier. Cela après l’ajustement budgétaire par le gouvernement, des cours mondiaux de produits de base et du solde excédentaire de la balance commerciale qui reste confortable, a expliqué l’autorité monétaire.
D’après le patron de l’Institut d’émission, l’implémentation du marché Intérieur des valeurs du Trésor sera lancé le 04 octobre prochain. Puis le 08 octobre, ça sera le démarrage des opérations d’émission du Bon du Trésor. Le gouverneur de la BCC est convaincu que la mise en place de ce marché intérieur des valeurs du Trésor va contribuer à l’efficacité des instruments d’intervention de sa structure. «C’est également un levier à la fois de stabilité et de croissance», a mentionné Déogratias Mutombo.
En outre, le CPM a soutenu l’intensification des réformes fiscales tendant à renforcer la mobilisation des ressources intérieures et d’atteindre, à moyen terme, une pression d’au moins 15 %. A ce sujet, la BCC se tient prête à utiliser tous les instruments de politique monétaire et de change, en cas de besoin, pour préserver les acquis actuels en matière de stabilité du cadre macroéconomique, a-t-il poursuivi.
Enfin, le CPM a, au cours de cette réunion, décidé de maintenir inchangé le dispositif actuel de politique monétaire. Ainsi, le taux directeur demeure à 18,5%. Les coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme sont maintenus respectivement à 13,0% et 12,0% et ceux appliqués aux dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 0,0%.
Mathy MUSAU / Forum des As