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Une délégation de haut niveau composée des représentants du ministère de l’Environnement, de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN),  du Fonds Mondial pour la nature (WWF) et des ambassadeurs des principaux bailleurs de fonds ont séjourné, du 19 au 21 mai 2016, au Parc national de la Salonga (PNS), a appris vendredi l’ACP auprès du Bureau du WWF à Kinshasa.

Cette visite, indique la source, fait partie des actions inhérentes à la matérialisation d’un accord de cogestion conclu en août 2015 à Kinshasa en RDC, en vue de  créer des conditions favorables pour la relance du parc abritant la faune emblématique, dont le paon congolais (Afropavo congensis), le bonobos (pan panicus) et l’éléphant (Loxodonta africana).

Le WWF et l’ICCN, précise la source, se sont engagés à mettre sur pied une gestion formalisée par cet accord dont l’objectif global est de préserver la biodiversité et les services écologiques fournis par cette aire protégée à travers l’amélioration de sa gestion et un partenariat privé public établi.

Au PNS, « le plus grand parc forestier en Afrique et deuxième parc de forêt tropicale »,  fait savoir la cellule de communication du WWF, les membres de la délégation ont palpé du doigt la valeur de la biodiversité dont fait montre ce parc. On y trouve 51 espèces de mammifères, 129 espèces de poissons, 223 espèces  d’oiseaux.

En effet, note-t-elle, plusieurs d’entre elles sont en danger, « particulièrement l’éléphant de forêt et le bonobo ». D’autres espèces de mammifères qui y sont dénombrés sont le léopard, plusieurs espèces d’antilopes notamment le bongo et 5 autres espèces  de Céphalophes, le pangolin géant, et l’hippopotame

Selon le WWF, le parc abrite également l’une des communautés des primates les plus diverses en Afrique, notamment le Cercocèbe à ventre doré (Cercocebus chrysogaster) en danger,  le Colobe bai de thollon (pilolobus tholloni), le Singe d’Angola (colobus Angolensis), le Singe des marais (Allenopithecus nigrovidiris), le Singe de Brazza (Cercopithecus neglectus) et le Mangabey noir (Lophocebus aterrinus).

Le parc représente, à cause de sa haute valeur en diversité biologique et de ses forêts relativement intactes, un fonctionnement non altéré de ses écosystèmes forestiers et de son régime hydrique, fournissant ainsi des services environnementaux indéniables aux populations riveraines et à celles du Bassin du Congo en général. Il participe également au   stockage du carbone, à la régulation du climat, à la qualité des eaux douces et à la production  des protéines.

Des menaces présentes à la Salonga

La forte demande en nourriture, notamment la viande de brousse pour satisfaire les besoins accrus de centres urbains et des communautés environnants,  les espaces pour les cultures agricoles et l’exploitation de bois d’œuvre sont des dangers réels qui guettent le PNS.

Par ailleurs, déplorent les responsables du WWF et ses partenaires, les singes et les ongulés ainsi que les éléphants sont « hautement menacés par le braconnage intensif » devenu au cours de ces dernières années  un fléau décimant les pachydermes (pour ne citer que cette espèce) à cause de leur ivoire.

Ils plaident pour un environnement favorable devant permettre au parc de se doter des capacités de gestion et d’infrastructures répondant aux normes pour le travail à réaliser dans ce complexe forestier.

Créé en 1970, le Parc national de Salonga couvre 4 nouvelles provinces, notamment la Tshuapa, le Mai-Ndombe, le Sankuru et le Kasai. Il a été retenu depuis 1984 sur le site du Patrimoine mondial de l’UNESCO.  Après avoir fait face au braconnage et à d’autres difficultés au cours des années où le pays était confronté aux conflits armés, cette AP a été classée  sur la liste du Patrimoine Mondial en péril en 1999, souligne le WWF.

ACP/ZNG/Wet

 

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