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Même si elle a été légèrement freinée, la hausse des prix aux États-Unis reste forte et continue à affoler les marchés, qui craignent une nouvelle hausse des taux d’intérêt de la banque centrale américaine. À moins d'un mois des élections de mi-mandat, l’indice des prix à la consommation s’établit à 0,4% selon le département américain du Travail. Joe Biden à reconnu, jeudi 13 octobre, qu’il y a « encore du travail » pour lutter contre l'inflation.

La situation est toujours tendue aux États-Unis. Sur un an, l’inflation a ralenti à seulement 8,2%, contre 8,1% en août 2021, soit des niveaux record depuis 40 ans. Joe Biden a salué « quelques progrès » mais a estimé que « les prix (étaient) encore trop élevés ». L'inflation a même accéléré sur un mois, selon l'indice CPI, qui fait référence, publié jeudi par le département du Travail.

L'hôte de la Maison blanche avait admis mardi 11 octobre qu'il était « possible » que le pays subisse « une très légère récession ». La hausse des prix est générale. Ceux de l’énergie ont grimpé de près de 20% sur an, ceux des produits alimentaires de plus de 11%. Les prix des logements, des transports, des soins médicaux se sont accélérés aussi. Cette situation est alimentée par des goulots d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement et le séisme géopolitique provoqué par l’offensive russe en Ukraine.

Cette poussée d’inflation s’explique aussi par l’ampleur des plans de relance dans le pays. Depuis mars 2020, près de 5 000 milliards de dollars ont été injectés dans l’économie américaine pour surmonter la pandémie de Covid-19. La réserve fédérale, qui permettait d'emprunter à taux zéro, a depuis le début de l'année remonté ses taux d'intérêt : ils se situent désormais dans une fourchette comprise entre 3% et 3,25%.

Les banques centrales d'autres pays obligées de suivre à contrecœur

Les investisseurs craignent que la banque centrale américaine (Fed) ne relève à nouveaux ses taux d’intérêt en novembre, peut-être de 75 points de base, ce qui rendrait les emprunts encore plus chers. Les bourses ont d'ailleurs dévissé et les taux américains à 10 ans ont dépassés les 4%.

Cette politique monétaire stricte est contestée à l’étranger, car les banques centrales sont obligées de suivre et de monter elles aussi leurs taux – même si cela les dessert – si elles ne veulent pas que leur monnaie perde de la valeur face au dollar. Un alignement qui risque de décourager les investisseurs et de provoquer une récession mondiale. Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'Union européenne, a alerté sur ce sujet en début de semaine.

 

Rfi

 

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