Dans ce pays d'Afrique centrale de quelque 25 millions d'habitants, le "made in Cameroun" essaye tant bien que mal de se frayer un chemin, dans la région très dépendant des importations.
Samuel Safo Tchoffo, ancien ingénieur de l'industrie pétrolière, a franchi le pas en créant sa propre entreprise.Son usine pilote constitué de 11 machines, décortique les graines de courge avant leur transformation.
"_Nous partons de la graine de courge brute, nous la décortiquons et nous la transformons en huile. Et c’est une huile qui est très, très bonne pour la santé et également pour la diététique. Et nous la transformons aussi en une huile qui est bonne pour la beauté et la cosmétique. Et à partir de cette huile, nous produisons même un savo_n" explique t-il.
Prôner le "made in Cameroun" c’est tenter de surpasser une faiblesse de longue date de l'économie camerounaise, en diversifiant les activités au-delà de la vente de ressources primaires tout en créent de l’emploi.
Malgré des objectifs honorables, l’initiative a aussi son lot de challenges. Le financement de l'achat de machines et de matières premières, des consommateurs prêts à consommer local mais qui reste méfiant concernant la qualité de ce qui est produit chez eux.
Pour Jacqueline Tientcheu, présidente du Groupe Interprofessionnel des Entrepreneurs du Cameroun, "l_e plus dur c'est le financement. Pour l'aspect financier, nous voudrons surtout travailler avec beaucoup d’organisations qui nous apportent des garanties, des fonds de garantie, pour pouvoir accompagner les entrepreneurs, les petites entreprises, à ne plus être stigmatisés._"
De plus en plus de magasins portant l'étiquette "made in Cameroun" ont déjà ouvert dans plusieurs villes du territoire , dans quelques années, consommer local pourrait devenir une généralité dans le pays.
Africa News