Le président Jacob Zuma a convoqué une réunion avec toutes les parties concernées pour se pencher sur la crise.
D'ici la fin 2015, quelque 12 à 19 000 emplois pourraient être supprimés dans les mines en Afrique du Sud. Les autorités inquiètes tentent donc de prendre des mesures. Mardi déjà une réunion d'urgence a eu lieu et seules quelques pistes de solution ont été évoquées : notamment la réduction d'effectifs, le gel des salaires, l'arrêt des grèves ou la formation à d'autres métiers.
La semaine prochaine, patrons, représentants des syndicats et de la chambre des mines et du gouvernement vont à nouveau se retrouver pour réfléchir à des solutions pour sauver l'industrie minière, cruciale pour l'économie du pays.
Le secteur souffre de la baisse des prix des matières premières. Mercredi, le géant minier Anglo Américain Platinum a annoncé la vente de trois mines de platine en Afrique du Sud à Sibanye Gold, le plus gros producteur d'or du pays, pour un montant de 4,5 milliards de rands, soit 292 millions d'euros. Les deux entreprises avaient entamé des discussions la semaine dernière à un moment où l'industrie du platine souffre de la chute des cours du métal et des grèves qui paralysent régulièrement le secteur.
Anglo American, numéro un mondial du platine, basé à Londres, a expliqué que cette vente faisait partie d'une stratégie d'optimisation des coûts qui permettrait à la compagnie de se débarrasser de ses investissements les moins rentables.
Le secteur minier sud-africain est aussi affecté par le ralentissement de la croissance chinoise qui a affolé les bourses mondiales ces dernières semaines et particulièrement touché les devises des pays émergents, dont le rand sud-africain.
Avec BBC