La capitale du Tchad accueille à partir de ce lundi, et pendant une semaine, plusieurs réunions autour de la conférence des ministres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole africains (OPPA). La réunion de Ndjamena a pour ambition de faire de la question énergétique un point important sur l'agenda de développement de l'Afrique.
Pour le secrétaire exécutif de l’organisation, le Nigérien Mahamane Lawal Gaya, l’énergie est en bonne place sur la liste des besoins essentiels des Africains : « La consommation de l’Africain est aujourd’hui l’équivalent de 0,3 tonne équivalent pétrole, pendant qu’en Europe ils sont à 4 tonnes équivalent pétrole. L’Amérique a 8 tonnes équivalent pétrole et la moyenne mondiale est de 1,6 tonne équivalent pétrole. On ne peut pas développer une économie si on a une si faible consommation énergétique ».
L’Afrique doit faire de l’indépendance énergétique une priorité, parce qu’elle en a les moyens, ajoute Mahamane Lawal Gaya : « Dans 52 pays sur les 54, on procède à des recherches et à l’exploitation de pétrole. Nous avons une vingtaine de pays qui exploitent le pétrole aujourd’hui. Les 18 pays membres de notre organisation, plus le Soudan du Sud et la Tunisie, qui - je l’espère aussi -, seront bientôt membres de notre organisation. Les 32 autres pays sont dans la phase de recherche pétrolière. L’essentiel des ressources pétrolières mondiales est localisé en Afrique. L’avenir mondial des hydrocarbures va se jouer en Afrique ».
La réunion de Ndjamena devrait aussi ouvrir l’adhésion de l’organisation à un maximum de pays africains pour pouvoir peser au niveau continental et international.
Avec RFI