L'économie mondiale montre des signes de léger mieux. Dans ses dernières prévisions publiées mardi 25 juillet, le Fonds monétaire international anticipe désormais une croissance mondiale à 3% cette année, contre 2,8% prévus en avril. Cela reste les plus faibles prévisions depuis une trentaine d'années. Dans le détail, une donnée a de quoi surprendre : un rebond de l'économie russe plus important que prévu.
L'économie russe devrait cette année augmenter de 1,5 %, plus du double de ce qu'envisageait le FMI jusque-là. Daniel Leigh, chef de la division des études de l'économie mondiale au FMI, explique la raison de cette embellie malgré la poursuite de la guerre. « C’est notamment le grand appui budgétaire, le soutien budgétaire de l’État, et on voit les résultats dans les données sur le commerce, la construction, la production industrielle, ça soutient ces résultats de croissance », analyse-t-il.
Un soutien au prix d'un lourd déficit : 6 % du PIB cette année, estime le FMI. À cela, s'ajoute une demande intérieure forte et, malgré les sanctions, des exportations toujours solides. « L’Inde et d’autres pays ont compensé cette réduction, poursuit l'économiste, ce qui a pour résultat des exportations qui n’ont pas vraiment baissé, globalement, pour la Russie. »
Des sanctions qui ne sont pourtant pas vaines
Pour Daniel Leigh, cela ne veut pas dire pour autant que les sanctions n'ont pas eu d'effets : « Il faut quand même se rappeler que si on regarde globalement l’économie russe, il y a un grand manque à gagner, ça veut dire que, niveau économique, avant, il y avait une croissance de 2%, 3%, 4%, ils ont eu moins de pourcents l’année dernière, et 1,5%, c’est quand même bas historiquement. »
Il reste difficile de quantifier avec précision l'impact des sanctions.
rfi