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Dans un peu moins d'un mois, un gigantesque navire de 225 mètres de long débarquera à Mourmansk, au nord du cercle polaire arctique, avec à son bord un énorme bloc de 10.000 tonnes.

Ce dernier constitue le premier morceau d'Arctic LNG 2, la future centrale de gaz liquéfié qui sera construite sur la péninsule de Gydan en Russie, dans la province autonome de Iamalo-Nénétsie.

Une fois achevée, cette usine de liquéfaction développée par le producteur de gaz naturel russe Novatek sera tout simplement la plus grande de tout le continent arctique. Elle nécessitera la creusement de 208 puits sur 19 plateformes de forage et la construction de trois lignes de production qui, une fois achevées, délivreront chacune 6,6 millions de tonnes de gaz naturel par an.

Vu les conditions climatiques extrêmes dans la région (la mer est prise dans les glaces sept à neuf mois par an, il y fait nuit noire pendant deux mois et les températures peuvent chuter jusqu'à -50°C), cette gigantesque infrastructure va être livrée en kit, avec 13 modules de 10.000 tonnes chacun transportés par bateau.

Fabriqués par la compagnie chinoise Wison Offshore & Marine (WOM), ces modules seront assemblés sur place pour former l'usine qui devrait être achevée en 2026.

Convoi (vraiment) exceptionnel

Le premier module, dont la construction a démarré en décembre 2019 au chantier de Daishan, dans la province du Zhejiang, à l'est de la Chine, est tellement énorme qu'il faudra en fait deux navires pour le transporter. C'est le Norvégien GPO Heavylift, spécialisé dans le transport d'infrastructures géantes, qui assure le trajet via la route de la mer du Nord.

«C'est la première fois que nous utilisons cette route pour nos navires. Nous économisons ainsi environ vingt à vingt-cinq jours de temps de transit par rapport aux itinéraires traditionnels via le canal de Suez ou le cap Good Hope», se félicite le directeur général de la compagnie, Dagfinn Thorsen.

Cette route pourrait d'ailleurs aussi être empruntée par les méthaniers brise-glaces à propulsion nucléaire, qui seront chargés d'acheminer le gaz refroidi à -163 °C une fois extrait du sol gelé.

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Arctic LNG 2 fait l'objet de nombreuses controverses aussi bien sur le plan économique que géopolitique et écologique.

Financièrement, d'abord, Novatek s'appuie sur des banques russes, chinoises et japonaises, ainsi que de nombreux investisseurs européens. Total, par exemple, détient une participation de 21,6% dans le projet.

Mais selon des documents révélés en 2020, plusieurs organismes publics dont BPI France auraient approuvé une «garantie de projet stratégique». Un financement public qui fait tache alors que les relations entre la Russie et les pays européens sont explosives, comme souligne le site Polar Journal.

L'autre gros projet industriel commun, le gazoduc Nord Stream 2, a rencontré de grosses difficultés depuis que les États-Unis ont menacé de sanction les entreprises européennes qui participent à sa construction –avant que la situation ne se dénoue quelque peu.

Il apparaît également étrange que l'Europe, qui s'est fixée d'ambitieux objectifs en matière de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, finance un projet aussi peu vertueux dans les énergies fossiles.

Les écologistes craignent également que la fonte du pergélisol n'aboutisse à des fuites et à une pollution. Mais pas question pour la Russie de s'asseoir sur les 40.000 milliards de mètres cubes de réserves de courants de gaz naturel inexploitées de la région... Soit 85% des réserves de gaz naturel de la Russie et 37% des réserves prouvées dans le monde. Des chiffres qui justifient les grands moyens.

 

Korii

 

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