Une Organisation non gouvernementale internationale, International Rivers, a montré dans une première analyse approfondie de l’économie du projet hydroélectrique Inga 3, rédigé par l’économiste Tim Jones, que la RDC pourrait avoir un meilleur accès à l’énergie pour sa population si elle développait de micros barrages et capitalisait le potentiel énergétique que regorge le pays.
M.Emmanuel Musuyu de la Coalition des Organisations de la société civile pour le suivi et l’action publique(CORAP) l’a annoncé lors d’une conférence de presse, tenue jeudi à Kinshasa au sujet de cette récente étude.
Il a affirmé que dans les scénarios les plus probables, le gouvernement congolais perdra de l’argent en se référant à cette dernière étude qui vient compléter celles de la société civile menées par le passé. Selon cette étude, la RDC pourrait perdre 618 millions USD par année sur le projet, soit près de 22 millions USD, au cours de la durée de vie de 35 ans du barrage.
Ces pertes financières pourraient atteindre 1,5 à 2 milliards USD par année dans des conditions défavorables jusqu’à 70 milliards USD sur la durée de vie du projet, a rapporté M. Musuyu qui relève que cette situation peut alourdir le niveau de l’endettement de la RDC et nuire à la santé économique à long terme.
Objectif de la société civile dans le projet
Pour lui, l’objectif poursuivi par la société civile à travers ce projet, est de permette un accès inclusif à toutes les couches de la population, indiquant que la desserte en énergie électrique est de 15 % pour les centres urbains et 1 % dans les milieux ruraux malgré le potentiel que le pays regorge en énergie électrique. M. Musuyi a rappelé qu’en moyenne Inga 1et 2, n’ont produit qu’au plus 55 % de leurs capacités et qu’aucun projet du genre n’a produit 80 % de l’électricité.
Avec ACP