Des hommes d’affaires congolais œuvrant dans le commerce frontalier de Lufu, entre l’Angola et la République démocratique du Congo, particulièrement dans l’importation des produits brassicoles, laitiers et divers, ont plaidé vendredi à l’ACP pour l’allégement des taxes sur les mêmes produits en RDC, en vue de permettre à l’industrie congolaise de résister face à la concurrence exercée sur elle par des produits importés.
Cette mesure, ont-ils estimé, serait une des voies possibles pour l’industrie locale d’équilibrer le coût de production et de s’aligner sur la même structure des prix avec les produits importés, généralement moins chers par rapport aux produits locaux.
Ces produits importés de Lufu, en Angola, notamment les détergents, les laits, la bière et les limonades, le sucre, les lingettes commencent à gagner du terrain à cause principalement de leur prix et de leur qualité tandis que les produits fabriqués localement intéressent de moins en moins la population, ont-ils affirmé.
Pour Edmond Kabuya, analyste économiste et enseignant à l’Institut supérieur des sciences commerciales (ISC), le gouvernement devrait prendre des mesures nécessaires pour soulager les producteurs, les fournisseurs et les détaillants des produits fabriqués en RDC pour permettre à l’industrie locale de faire face à la pression des produits importés de Lufu, dont les effets avaient débuté à secouer les industries de cimenteries congolaises et la sucrerie.
Constituant un secteur informel du commerce, ces produits en provenance de Lufu sont préférables par rapport aux produits congolais par le fait qu’ils répondent à la bourse du petit peuple, tandis que les hommes d’affaires locaux principalement les industriels peinent pour baisser les prix de revient de leurs marchandises à cause des taxes leurs imposées par l’Etat les obligeant d’augmenter les prix.
ACP/Mat/Wet
