Le ministre des Hydrocarbures, Ngoy Mukena, a laissé entendre jeudi devant les sénateurs qu’il n’ya pas eu de contrat de partage de production (CPP), signé entre la Congolaise des hydrocarbures (COHYDRO) et SONANGOL , mais plutôt un protocole d’accord commercial préalable entre les deux sociétés pétrolières pour préparer les termes qui devraient régir le CPP à négocier et à signer avec un groupe d’opérateurs sur la Zone d’intérêt commun (ZIC), entre la RDC et l’Angola.
M.Ngoy Mukena, qui répondait aux préoccupations des sénateurs sur l’exploitation du gaz et du pétrole congolais dans cette partie du pays, a précisé que des experts de deux Etats se concertent pour la finalisation de ce dossier.
Ce dossier, a dit le ministre, est actuellement en discussion entre les gouvernements congolais et angolais, les conclusions y relatives devant être communiquées à l’issue des discussions.
S’agissant de la coopération RDC -Ouganda dans le secteur des Hydrocarbures, le ministre Ngoy a révélé qu’un accord avait été signé le 23 juin 1990 suivi d’un avenant en 2008. Ce dossier déjà ratifié par la partie Ougandaise attend d’être ratifié par la RDC pour sa mise en œuvre effective.
Par ailleurs, le ministre, a précisé que l’accord du 23 juin 1990 fait partie intégrante de l’accord global de Ngourdoto (Ouganda) du 08 septembre 2007 qui embrasse plusieurs secteurs des activités politiques et économiques de la RDC.
Pour ce qui est de la Tanzanie, il a souligné que dans le cadre de la coopération RDC-Tanzanie dans le secteur des hydrocarbures sur le lac Tanganyika, un mémorandum d’entente a été signé le 03 octobre 2016 sur l’exploitation des hydrocarbures et l’exploitation des gisements communs transfrontaliers.
Exigences techniques de l’exploitation du gaz méthane
En outre, a dit le ministre des Hydrocarbures, les exigences techniques de l’exploitation sécurisée du gaz méthane du lac Kivu exigent que l’exploitation puisse commencer à partir d’une petite production ne dépassant pas 5MW, précisant que la République du Rwanda s’est confrontée à cette même exigence en commençant par une station pilote d’une capacité installée de 3,6MW ,avant de passer à la production modulaire de 25 MW et non de 100MW.
Dans le cadre de ce marché, la RDC a prévu que l’extraction soit modulaire et progressive en partant d’une petite échelle d’environ 10 millions de normaux mètres cubes pour un équivalent de plus ou moins 5 MW.
Le bloc de Goma, a indiqué M Ngoy, faisant l’objet d’un projet pilote, le ministère des hydrocarbures avait pris l’option de lancer un appel d’offres ouvert à cet effet, étant donné qu’il dispose des informations suffisantes sur le LAC Kivu, sur le gaz méthane et sur des potentiels soumissionnaires (short list) et que le ministère se propose de recourir à un appel d’offres restreint pour gagner le temps perdu.
ACP/Mat/Kgd