L’activité économique de la République démocratique du Congo est demeurée soutenue grâce à la performance réalisée dans les secteurs primaire et tertiaire, indique un rapport sur la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo parvenu à l’ACP. Selon ce rapport, le développement de l’activité économique dans le pays s’est poursuivi sur la période prévisionnelle, soulignant que la croissance devra atteindre 10,4% en 2015 et 9,6% en 2016.
Tout au long de cette année, les perspectives favorables de l’économie congolaise reposent sur la performance des secteurs primaires et tertiaires qui se sont situés en moyenne annuelle à 4,1 points et 4,0 points sur la période.
Le secteur primaire, note le rapport, s’est bien comporté suite aux performances réalisées par les industries extractives, soit 3,7 points de pourcentage, expliquant la montée en puissance de grands projets miniers, notamment Kibali Gold, Tenke-Fungurume Mining, Kamoto Copper Company, Mutanda Mining, Twangizu, filiale de Banro et l’amélioration de la qualité de différents produits à l’exportation dont la cathode de cuivre représentant plus de 50% du volume total des exportations.
Le rapport indique que la production du cuivre devrait se maintenir au delà de 1,0 million et celle du cobalt au delà de 100.000 tonnes et l’or à 20.000 kilogrammes provenant principalement de la commercialisation de Twangiza Mining et Namoya.
Le secteur agricole le rapport note une amélioration de la production et de la commercialisation. La mise en œuvre du plan national d’investissement agricole a permis de booster significativement la production à moyen terme.
Au cours de cette année, la production de maïs a frôlé 12,0 millions et celle du manioc environ 17,0 millions de tonnes. Les efforts du gouvernement, soutient le rapport, ont porté sur la réhabilitation des routes de desserte agricole et l’opérationnalisation des projets des parcs agro-industriels.
Pour ce qui est du secteur tertiaire, l’amélioration de quelques grands axes routiers sont à l’actif du gouvernement, notamment l’axe Kinshasa-Lubumbashi-Goma-Bukavu-Kisangani favorisant le désenclavement des provinces du centre et de l’Est du pays, la réhabilitation des ports (Kinshasa, Lisala, Bandundu) ;des aéroports (Goma, Lisala…), l’acquisition des locomotives par la Société Nationale des Chemins de fer du Congo(SNCC), la réouverture de l’axe ferroviaire Dilolo-Lobito et la réhabilitation du bateau Gungu sans oublier l’exploitation du bateau Kokolo a favorisé le développement du trafic ferroviaire et maritime ainsi que le développement de nouvelles technologies de l’ information et de la communication ( NTIC).
Perspectives 2016
Le rapport indique que pour la période de 2016, le gouvernement devra poursuivre une politique budgétaire rigoureuse dans la perspective de la consolidation des acquis de la stabilité du cadre macroéconomique. Il a également précisé que les dépenses seront contenues dans les limites de leurs prévisions. Néanmoins une certaine pression serait exercée sur les dépenses de fonctionnement particulièrement sur les dépenses sécuritaires.
En ce qui concerne les recettes, le suivi de la réforme de la TVA, la création de la chaine des recettes publiques, la rationalisation et l’uniformisation des procédures fiscales et douanières ainsi que la poursuite de l’initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) devraient améliorer les recettes propres de la RDC en 2016.
Les projections de la balance des paiements 2015-2016 font état d’une évolution favorable des échanges entre la RDC et le reste du monde. Le solde global devrait en moyenne afficher un excédent de 3,7% du PIB entre 2015-2016, en raison d’une faible détérioration du déficit du compte courant grâce à une bonne tenue de la balance commerciale.
Le déficit du compte courant passerait de 3,2% du PIB en 2015 à 1,1% en 2016, consécutivement à une amélioration des excédents de la balance commerciale qui pourrait se situer à 5,5% du PIB en 2016 contre 4,4% en 2015.
Au cours de cette période, le flux net des capitaux et des opérations financières devraient se situer en moyenne annuelle à environ 5,8% du PIB, une situation imputable au comportement du compte capital et financier consécutif à l’amélioration du climat des affaires.
ACP/Kayu/JGD