Félix Tshisekedi ne lâche pas le juteux dossier du pétrole du littoral entre la République démocratique du Congo et l'Angola. Un litige qui remonte à plusieurs années sans qu'une solution ne soit trouvée. La visite-éclair du chef de l’Etat en début de semaine passée prélude une solution satisfaisante de ce litige au bénéfice de la RDC.
Le régime Kabila avait remis l'affaire sur la table sans qu'une vraie conclusion ne soit trouvée. À son avènement, Félix Tshisekedi a trouvé ce dossier sur la table. Il s'est déplacé jusqu'aux États-Unis pour discuter avec la société américaine qui exploite ce pétrole qui devait faire l'objet d'un partage de production dans un cadre gagnant-gagnant.
Le chef de l'État, soucieux de ramener vers le Trésor public davantage de ressources, a effectué plusieurs voyages en Angola pour des apartés avec son homologue Joao Lourenço avec qui, il entretient d'excellentes relations. Le dernier voyage du chef de l'État a eu lieu en début de semaine passée dans la plus stricte discrétion en cette période de confinement. C'est à bord d'un jet immatriculé en Belgique, que le président de la République a effectué ce voyage de Luanda. Aucune image, aucun communiqué produit après cette visite-éclair qui est le prélude d'une solution satisfaisante de ce litige au bénéfice de la RDC. Les prochains jours vont permettre de comprendre le sens de ces voyages présidentiels vers l'Angola.
Pour rappel, un contrat de partage du pétrole dans la zone dite d’intérêt commun (ZIC) entre la RDC et l’Angola, a été conclu du temps du gouvernement Gizenga I, en 2007. À l’époque, le gouvernement soutenait que le ZIC a l’avantage de rapporter rubis sur ongle 600.000 dollars américains, à verser sans délai par l’Angola, au Trésor public.
Le dossier ZIC a rebondi quand les autorités angolaises ont fait part, en 2014, de leur refus de collaborer avec un privé, une firme de Dan Gertler, qui avait repris le dossier en lieu et place de l’Etat congolais. Puis, le dossier a été classé dans les oubliettes.
En 2016, soit plus de 10 ans après, le ministre des Hydrocarbures, Ngoy Mukena, avait indiqué qu’il n’existait aucun accord d’exploitation commune du pétrole.
Kinshasa avait finalement porté ce dossier conflictuel devant les instances attitrées des Nations unies en vue d’une délimitation de la frontière maritime entre les deux Etats dans le cadre du Traité de Montego Bay. C’est dans ce contexte que Félix Tshisekedi a ressuscité le dossier.
LP