*Près de 6 mois après, les travailleurs des indopakistanais et indiens ne font plus bon ménage avec leurs boss. Dès l’entrée au pouvoir, le Président Tshisekedi a vu sa planche déborder de pain. Un baptême de feu, certes, pour lui puisque des grèves étaient décrétées par-ci par-là, comme on peut bien le dire, la grogne sociale caractérisée sur quasiment toute l’étendue du pays. Chez ces travailleurs des expatriés, une seule chose revient sur toutes les lèvres, le réajustement du Smig qui est le salaire minimum interprofessionnel garanti. Concrètement, ils exigent que le barème soit revu à la hausse. Pourtant, après maintes revendications, rien n’a été jusque-là signalé. Depuis lundi 5 août dernier, les magasins de ces expatriés sont verrouillés par peur d’être pillés. L’effervescence était donc au zénith, hier mardi à « Zando », où travailleurs et policiers se sont lancés des projectiles et des gaz lacrymogènes.
Tout était prévisible et tout est parti du simple fait que les congolais lassés de continuer à mener leurs vies misérables ont vu comme une lueur d’espoir et du bien-être, la venue de Félix Tshisekedi, un homme issu d‘un parti d’opposition qui revendique le progrès social. Sans pour autant se rendre compte que le gouvernement que ce dernier devait investir tout au plus en 1 ou 2 mois ne serait pas tout à fait coloré de ses ambitions propres, ni ne partagerait pas totalement sa vision à lui, alors qu’il s’en sortirait minoritaire. Donc, l’homme du social s’est buté contre le problème de majorité au parlement et depuis, pas de gouvernement, même si les tractations de Sylvestre Ilunga sont déjà en cours. Car, plusieurs concessions restent encore à faire pour que toutes les pièces manquantes soient au complet. Des grèves ont surgi de partout et se sont même enchevêtrées à un certain moment. Puis, c’est seulement lundi dernier, alors qu’on attendait, depuis la veille, la sortie du gouvernement, que cette revendication a refait surface.
Approchés, ces travailleurs, dans leur ire, disent ne vouloir ni plus, ni moins que leur salaire et le meilleur. « Déjà, les conditions sociales dans lesquelles ils évoluent chez ces expatriés sont assez précaires », grognent-ils. «Le Smig devait être revu à la hausse et ce n’est pas les instructions qui ont manqué d’être données », avance un ouvrier s’exprimant, ostensiblement, sans gantelets, ni fioriture.
Hier, alors qu’un groupe projetait de faire des manifestations pour se faire entendre de plus belle, c’est la police avec les gaz lacrymogènes qu’ils ont rencontrés sur leur chemin.
Selon certaines sources, les expatriés ont, eux aussi, un mot à placer. Ils fustigent, par exemple, la multiplicité des taxes exorbitantes leur recommandées et disent ne pas vouloir faire des pertes en augmentant les salaires de leurs travailleurs. Pour eux, il faut d’abord que le gouvernement soit mis en place et que les lois soient examinées. Voilà. C’est le langage des sourds. D’où, entre les travailleurs et les patrons, c’est ‘’je t’aime. Moi, non plus’’. Et c’est le cas de ces infortunés qui n’en peuvent plus. Car, le mauvais traitement dont ils accusent leurs « bourreaux » de patrons a atteint, apparemment, son paroxysme. Une fois de plus, ils s’en remettent au Président Félix, garant de la Nation. Autrement dit, ils l’invitent à une intervention musclée pour décanter cette situation de nature à paralyser toutes les activités économiques en RD. Congo. Puisque la dégénérescence va crescendo au vu et au su de tous, il va sans dire que l’on craindre le pire. Quant aux revendicateurs, ils promettent cette fois-ci, de durcir le ton et de n’arrêter que lorsque la solution idoine sera trouvée.
Grâce Kabedi / La Pros