Loading Page: POUR NE PAS RETOMBER DANS LES ERREURS DU PASSE DÉOGRATIAS MUTOMBO PRÔNE UNE CROISSANCE MULTIPOLAIRE - RDC finance - RDC économie: toute l'information économique de la RDC

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La Banque Centrale du Congo a organisé une conférence –débat à Lubumbashi sur le thème : « De la stabilisation à la croissance soutenue et durable : enjeux et perspectives ». S’exprimant au cours de la conférence de presse, qui a précédé la réunion du Comité de politique monétaire (CPM) du 18 juin, le gouverneur Déogratias Mutombo est revenu sur les motivations de l’organisation de cette rencontre de haut niveau. Il a proposé quelques orientations pour corriger les erreurs du passé et garder une croissance soutenue et durable en RDC. 

Selon lui, le pays a besoin de mettre en œuvre des orientations stratégiques qui induisent une croissance multipolaire. Cette croissance, a-t-il poursuivi, implique la contribution significative de chaque secteur de l’économie au PIB. 
Pour atteindre cet objectif, l’autorité monétaire a estimé que le pays doit tirer profit d’abord de rentrées des ressources issues de l’exploitation minière pour investir dans les secteurs des infrastructures, de la santé, de l’éducation, et autres. Aux dires de Déogratias Mutombo, « ce déclencheur va nous permettre d’améliorer la productivité et stimuler les investissements privés. De même, renforcer les nouvelles capacités de production telles l’agriculture, le tourisme, etc. ».
Or, qui dit investissement, dit moyens financiers. Le manque d’argent, en effet, demeure un défi primordial à relever au pays. « Je n’oublie pas le manque à gagner en terme de fiscalité sur les importations, des télécommunications et sur les autres services. Lorsque nous regardons la structure de notre PIB, nous réalisons que le secteur primaire intervient avec la moitié de pourcentage », a-t-il indiqué. 
« La RDC a besoin de passer de la stabilisation à la croissance économique soutenue et durable », a mentionné le patron de la BCC, tout en soulignant qu’à l’heure actuelle, la situation économique est stable. « Nous avons les premières estimations du taux de croissance pour l’année 2018 sur base de réalisation de production du premier trimestre qui se situe à 4,2% par rapport à 3,7% de l’année 2017 », a affirmé le numéro 1 de l’Institut d’émission, tout en saluant une évolution positive du produit intérieur brut en RDC. 
La stabilité est illustrée également par l’évolution des produits intérieurs, « nous avons en cumul annuel un taux qui ne dépasse pas encore 5% », a fait savoir le gouverneur de la BCC. Concernant le marché de change, la monnaie est stable. Car, depuis le début de l’année, on n’a perdu qu’à peine 2%, a révélé Déogratias Mutombo. 
En plus, les finances publiques restent équilibrées avec un excédent à cumul annuel de plus de 420 milliards. « Nous avons des réserves internationales qui se chiffrent à plus ou moins 1,180 milliards d’USD, soit 5 semaines d’importations des biens et services », a-t-il ajouté. 

CONSOLIDER LES ACQUIS DE LA STABILITE

Par ailleurs, Déogratias Mutombo s’est réjoui du fait qu’avec une conjoncture i internationale qui est favorable, les perspectives économiques de la RDC s’améliorent davantage également. Lorsqu’on observe ces indicateurs on est en mesure de se dire que cette situation présente une opportunité pour la RDC, a-t-il précisé. 
Le numéro 1 de la BCC est d’avis que la RDC doit d’abord consolider les acquis de stabilité et ensuite explorer les stratégies nécessaires pour accélérer la croissance du PIB de manière durable, pour permettre l’amélioration des conditions de vie de la population de manière aussi durable. 
« Nous avons aujourd’hui un environnement économique favorable ».a-t-il lâché. Comme qui dirait, le soleil brille de nouveau au pays. Et c’est donc quand le soleil brille qu’il faut réparer la toiture. Si non, les prochains orages viendront encore démolir tout ce qu’on bâtit pendant les périodes favorables », a-t-il alerté. 
D’après l’autorité monétaire, « l’application de cet adage va éviter à l’économie congolaise de retomber dans les erreurs du passé. Il faut toujours se rappeler que notre pays a bien eu les occasions d’amorcer un véritable décollage économique qui aurait dû lui faire jouer le rôle de leaders en Afrique voire au sein des économies émergentes aujourd’hui et cela compte tenu de sa position géostratégique et de son potentiel économique et humain ».

NE PLUS TOMBER DANS LES ERREURS DU PASSE
« Notre pays a, au cours de son histoire post indépendance, connu trois âges d’or économiques, c’est-à-dire, des périodes favorables sur le plan économique ». Ces périodes vont de 1967 à 1974, de 2002 à 2007, et de 2010 à 2014. Et là, « nous relevons encore la tête », a-t-il lâché. « Est-ce que nous devons continuer vivre cette situation à dents de scie ? Chaque fois, devrons-nous remonter et descendre ? s’est-il interrogé. « Lorsque qu’on examine ces périodes, on constate qu’elles sont caractérisées par la montée du coût de cuivre et du cobalt, des produits miniers que nous exportons et par une forte croissance du PIB réelle et par l’expansion du seul secteur minier. Alors que, les autres secteurs pourtant plus redistributifs, demeuraient toujours moins compétitifs et moins attrayants pour les investisseurs », a mentionné le gouverneur Mutombo. 
D’après l’autorité monétaire, la RDC doit cesser, à chaque cycle hausser les matières premières et à la fin de chaque cycle, de retomber toujours dans les situations de crise. 
C’est cette triste expérience qui a suscité en nous une remise en cause de manière à pouvoir corriger les erreurs du passé et préparer l’avenir, en toute connaissance de cause. Il faut bien connaitre histoire si non on s’expose à ce que cette histoire recommence, a conclu le gouverneur Déogratias Mutombo. 

Mathy MUSAU / Forum des as

 

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