Le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma Mulimbi, a indiqué que l’économie de la République démocratique du Congo avait été marquée au cours de l’exercice 2017 par un accroissement du niveau de production, jeudi à Kempeski Hôtel, lors de la présentation du rapport synthèse du conseil d’administration à l’assemblée nationale.
M. Yuma Mulimbi a fait savoir que le taux de croissance économique avait été à 3,7% contre 2,4% lors de l’exercice 2016 pour une prévision de croissance de 4,9%, ajoutant que ce gain de 1,3 point résulte de la reprise de l’économie sur le plan international et de la relance des cours des matières premières.
De ce taux de croissance, a-t-il précisé, le secteur primaire y a contribué à plus de la moitié, soit 2,2 points de pourcentage alors que le secteur tertiaire et secondaire contribuent à hauteur de 1,2 points chacun. Cette situation, a affirmé le président de la FEC, démontre que l’économie Congolaise demeure encore embryonnaire et largement dominée par l’exploitation des ressources minières et agricoles à l’état brut.
En ce qui concerne la situation monétaire, M. Yuma a indiqué que l’inflation entamée en 2016 a influencé la dépréciation du Franc Congolais par rapport aux principales devises étrangères, la hausse des prix du carburant, le renchérissement des prix de certains produits importés, notamment le maïs et le riz.
A fin 2017, le taux de change interbancaire et parallèle moyen avait enregistré une dépréciation respective de 31% et 27 % par rapport à fin décembre 2016 où il se situait respectivement à 1.592 et 1.616 FC le dollar américain contre 1.216 et 1.269 FC à fin période 2015.
L’environnement économique avait été également caractérisé par la baisse des recettes d’exportation. Cette situation est consécutive à l’inadéquation entre l’offre et la demande des devises occasionnée par la baisse des recettes d’exportation, les déficits publics ainsi que les anticipations des agents économiques.
Avec cette baisse des recettes, les réserves internationales de change n’avaient pas été constituées et sont restées les mêmes, soit 852 millions USD en 2016 et 859 millions USD en 2017, couvrant environ 3,7 semaines d’importations des biens et services.
S’agissant de la gestion des finances publiques, la politique budgétaire avait été conduite dans cet environnement de dépréciation monétaire et inflationniste. Le gouvernement avait été obligé de recourir au financement monétaire avec les avances de la Banque Centrale du Congo pour financer ses dépenses faute des ressources suffisantes.
Des mesures correctives pour l’exercice 2018
Pour faire de l’économie congolaise résiliente, le président de la FEC a recommandé au gouvernement de mettre en application de recommandations essentielles et prioritaires issues du forum relatif à la réforme de la fiscalité organisé en septembre. Il s’agit notamment du taux de l’impôt sur les bénéfices et profits maintenu à 35% conformément à la recommandation phare le fixant à 30%. Il a aussi cité le cas du guichet unique intégral en stigmatisant qu’à ce jour, le volet dédouanement n’en fait pas encore partie plus de deux ans après sa mise en place.
ACP/Ywm/Fmb/JFM