Les travaux de sauts-de-mouton lancés à travers la ville-province de Kinshasa, dans le cadre du programme d’urgence de 100 jours, devraient normalement se clôturer d’ici la fin de l’année 2019. L’inauguration de ces infrastructures était d’ailleurs annoncée comme ‘’cadeau de Noël’’ du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Malheureusement, des mois et des mois après, aucun saut-de-mouton n’a été jusque-là parachevé. Et, les kinois continuent d’endurer les embouteillages comme si cela était leur cadeau de fin d’années.
A Binza Pompage, c’est depuis le 3 mai 2019 que ces travaux ont été lancés. Conformément au chronogramme établi en amont, le parachèvement de ladite construction devrait intervenir au mois d’août dernier. Ce saut-de-mouton de la commune de Ngaliema, le plus avancé de tous, a même manqué son inauguration le 23 décembre dernier, puisqu’il n’avait pas encore pris fin, quand bien même qu’il émet déjà une bonne image.
Face à cette situation, les chauffeurs des taxis bus et taxi exploitent la situation pour hausser le prix de transport. C’est un constat général que ce soit sur le Boulevard du 30 juin avec les sauts-de-mouton de Mandela et Socimat, sur celui de la RTNC ou encore à Tshangu, avec ces infrastructures en construction au niveau de De bonhomme, Bitabe ou encore Pascal.
Les habitants du district de la Tshangu, par exemple, doivent payer plus de 3000 FC pour atteindre le centre-ville, en lieu et place de 1000 ou 1500 FC comme auparavant. Le tarif de taxi fixé à 1500 FC pour le trajet de quartier 1 à l’hôtel de ville se négocie désormais à 2000 FC.
Pour rappel, les travaux de construction de sauts-de-mouton ont été lancés dans le sens de limiter les embouteillages et facilité l’accès au transport par des passagers. Mais jusque-là, faute de la non-réalisation, les choses ne font que s’empirer.
Richard Mfumu / La prospérité