Le projet de construction du pont devant relier Kinshasa et Brazzaville se trouve à l’ordre du jour de la réunion qui se tient depuis le 8 novembre en Afrique du Sud. A l’affiche, les délégués de la Banque africaine de développement (BAD) pour le compte de la RDC et ceux d’Africa 50 pour le compte du Congo Brazzaville. Selon les experts des deux bailleurs de fonds, si ce plan se concrétise, le trafic augmentera sensiblement. Il pourra atteindre 340.000 tonnes des frets par an une fois construit et à plus de 2 millions de tonnes d’ici à 2025, rapporte une dépêche de l’Agence congolaise de presse (ACP).
La BAD et Africa 50 tentent d’évaluer le projet de construction du pont entre les deux capitales les plus rapprochées du monde. Un accord a été signé à ce propos entre les deux parties le 8 novembre dernier. Au terme de l’accord, souligne l’ACP, la BAD apportera les crédits nécessaires au projet sous l’égide de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). Pour sa part, Africa 50 va piloter le développement du projet. Elle se chargera également de sélectionner un partenaire stratégique et fournira des fonds nécessaires pour la construction de l’ouvrage.
UN CHEMIN DE FER SUR LE PONT
Ce projet, souligne-t-on, s’inscrit dans le cadre du plan d’action prioritaire du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), structure dirigée par la Commission de l’Union africaine (CUA). Il consiste en la construction d’un pont à péage de 1.575 mètres sur le fleuve Congo entre Kinshasa et Brazzaville.
Selon les caractéristiques, cette œuvre portera une voie de chemin de fer unique. Elle aura aussi une route à deux voies, des trottoirs ainsi qu’un poste-frontalier à chaque extrémité. Ce pont sera connecté aux infrastructures routières existantes sur les rives des deux capitales.
Les autorités de Kinshasa et de Brazzaville avaient signé, en 2007, les protocoles initiaux et ont coopéré depuis lors, à la réalisation des études de faisabilité avec la BAD.
Selon le président de la BAD, Akinwumi Adesina, cité par l’ACP, ce projet s’inscrit dans la droite ligne de la mission d’« Africa investment Forum », celle de créer des partenariats entre des institutions africaines et le secteur privé pour la réalisation des projets transformateurs.
La RDC et le Congo Brazzaville, avec l’appui de la BAD, de la CEEAC et d’Africa 50, croient dur comme fer que ce projet combien capital pourra devenir, en l’espace de quelques années, une réalité.
Dina BUHAKE / forum des As