M. Jean François Tchilolo Tchishiku, cadre au ministère de l’Agriculture, de la pêche et de l’élevage, a indiqué que la RDC à tous les atouts pour relancer encore la culture du cacao en vue de se retrouver parmi les grands producteurs africains et mondiaux de cette culture, au cours d’un entretien vendredi avec l’ACP.
Selon ce cadre, la part de la République Démocratique du Congo est encore inférieure à 1% à cause de l’abandon de la culture du cacao par les planteurs ruraux, à l’instar d’autres cultures de rente comme le café, le the, l’hévéa, le caoutchouc. M. Tchilolo a fait savoir que la RDC a des potentialités agricoles énormes.
Les études de la Banque mondiale, a-t-il laissé entendre, ont relevé que la production industrielle de cacao pourrait placer la RDC au rang des grands producteurs étant donné que son écosystème s’y prête.
Toutefois, a-t-il souligné, toutes ces cultures sont à promouvoir pour améliorer les revenus des paysans qui, pour la plupart ont quitté le secteur de l’agriculture à la recherche du gain dans les mines.
A l’en croire, la République Démocratique du Congo peut encore miser sur le cacao pour une production industrielle, au moment où les cours mondiaux sont au-delà de 1.500 dollars la tonne, soit à leur niveau normal. Le pays dispose en plus de grandes resserves de terres propres à la culture.
Seulement 10% de terres sont exploités. M. Tchilolo a précisé que le cacao est produit à Bengamisa, une localité située à 30 km au Nord de Kisangani, chef lieu de la province de la Tshopo où se trouve une grande cacaoyère de 500 hectares. Il a préconisé un partenariat public-privé pour financer les travaux de recherche pouvant améliorer la qualité du café produit en République Démocratique du Congo.
Plusieurs mesures doivent être mises en place pour gagner ce pari, a poursuivi M. Tchilolo, notamment en ce qui concerne la fourniture aux planteurs des plans améliorés, la mise en place d’un programme d’implantation et d’utilisation d’engrais pour la fertilité des sols, et un bon encadrement technique des paysans et réajuster la rémunération des planteurs, a-t-il souligné.
ACP