La République Démocratique du Congo(RDC) renferme d’énormes potentialités agricoles devant être valorisées, notamment quelques 80 millions d’hectares de terres arables, 4 millions d’hectares de terre irrigable, 125 millions d’hectares de forêts tropicales, a indiqué au cours d’un entretien lundi avec l’ACP, M. Jean-Baptiste Ntagona, conseiller principal à la primature.
Selon M. Ntangana, cette valorisation du secteur agricole est une stratégie mise en œuvre par le gouvernement en impliquant le secteur privé. Pour atteindre cet objectif, a-t-il soutenu, la construction du marché international à Kinshasa et l’attrait des géants de l’agro-industrie sont pris en compte.
Le secteur agricole est un des moteurs de la croissance économique du pays. Pour cette raison, le gouvernement a mis en place une politique de création des parcs agro-industriels, soit 22 parcs au total dont le parc de Bukanga Lonzo, déjà opérationnel avec près de 50.000 hectares de terres en cours d’exploitation par une entreprise sud-africaine, pour un investissement de l’Etat de l’ordre de 83 millions de dollars américains, a-t-i precisé.
M. Ntangana a fait savoir que le gouvernement entend connecter les activités de Bukanga Lonzo aux centres de consommation par voies fluviale, ferrée et routière en vue de développer les dites activités. A en croire cette source, des axes sont en voie de réhabilitation et « les produits ainsi acheminés vers les sites de distribution seront moins chers et plus compétitifs », a affirmé le conseiller. L’écoulement des produits est prévu au travers la construction, entre autres d’équipements et du marché international de Kinshasa et un marché où la vente sera au prix de gros.
Le gouvernement entend produire sur le site de parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo 45 à 50.000 tonnes de volaille et 10 à 15.000 tonnes de légumes par jour. Les acteurs privés, les nationaux ainsi que les internationaux seront associés, a indiqué le conseiller précisant que le gouvernement travaille pour l’amélioration du climat des affaires du pays.
Pour ce qui est de l’attrait des géants de l’agro-industrie,M. Ntangana a laissé entendre bon nombre d’opérateurs économiques hésitent encore. Selon lui, confier 80.000 ha à un entrepreneur local, est quasiment exagéré. Des projets moins ambitieux seraient compatibles pour les petits producteurs.
Cependant, des mesures d’accompagnement aux entrepreneurs locaux existent à savoir ; la distribution des semences, des engrais et du matériel, des projets de réhabilitation des anciennes fermes de l’Etat. Mais pour une relance, globale du secteur, rapide et constructive, le gouvernement vise davantage les géants mondiaux de l’agro-industrie notamment l’Union-Européenne, a-t-il conclu. ACP/Kayu/Wet