La réhabilitation des plusieurs milliers d’hectares d’hévéas abandonnés dans les deux anciennes provinces de l’Équateur et Orientale et dans la nouvelle province du Sankuru en RD. Congo est une urgence pour la croissance du produit intérieur brut (PIB), selon un entretien avec un exploitant agricole.
« Après avoir fait le bonheur des colonisateurs au Congo Belge, les plantations de l’hévéa sont quasi abandonnées et envahies par la brousse d’ où la nécessité de les réhabiliter afin de rejoindre le discours du chef de l’État qui a prôné la revanche du sol sur le sous-sol », a déclaré Jacques Malonda hévéaculture au cours d’un entretien avec l’ACP.
Il a fait remarquer que plus des vingtaines des milliers d’hectares d’hévéas sont restées inexploitées après la zaïrianisation notamment dans le grand Équateur, la grande Province Orientale, Lodja, Lomela pour ne citer que ceux-là.
Selon lui, cette situation résulte du manque d’investisseurs, des moyens d’évacuation des produits de cette culture (caoutchouc) qui a constitué l’ossature économique de notre pays pendant la période coloniale et d’une politique agricole bien définie.
En effet le caoutchouc naturel est une ressource renouvelable unique provenant de l’hévéa ; il faut dire que cet arbre est originaire du Brésil et sa culture se pratique de manière durable même sur des terres sévèrement dégradées, il permet de recréer des services éco systémiques et piège le carbone.
ACP/Kayu