Le ministre de l’Agriculture, Georges Kabongo Kazadi, a procédé jeudi au siège de l’Office National du café (ONC) à Kinshasa, à la pose de la 1ère pierre pour la construction de l’usine de torréfaction du café. M. Georges Kabongo Kazadi a indiqué que cette usine, dotée d’un équipement de la dernière technologie, permettra à l’ONC de produire en grande quantité du café moulu, prêt à la consommation.
Il a précisé que la construction de l’usine est une réponse à la recommandation de l’Organisation internationale du café (O.I.C) notamment en ce qui concerne la promotion de la consommation de la production locale et la réduction des exportations. Il a également déclaré que cette acquisition constitue un déclencheur de développement relevant de la détermination du gouvernement de relancer la production du café.
Le ministre Kabongo a invité l’ONC, à encourager les paysans et cultivateurs à reprendre cette culture en milieux ruraux, avant de souligner que ce geste d’une portée politique, sociale et économique importante apportera un soulagement à la situation sociale des agents et cadres de cet Office.
L’ONC, régulateur du secteur du café
De son coté, le Directeur général a.i de l’ONC, Guy Bompate Bo-Lounda, a fait remarquer qu’en plus de l’encadrement des paysans, son entreprise demeure le régulateur traditionnel dans le secteur du café et dans d’autres produits d’exportation comme le cacao, le quinquina, le thé etc…
Il a expliqué à l’assistance l’obligation pour la RDC de donner une valeur ajoutée à ces produits d’exportation, en vue de générer des recettes en devises au pays. A cet effet, il a demandé au gouvernement de donner à l’ONC les capacités nécessaires pour arriver à cet objectif, signalant que des exportations frauduleuses privent le pays d’une bonne partie de ses recettes. «La décote du café congolais est en grande partie liée à l’exportation frauduleuse du café sans certificat de l’ONC. Ceci donne un doute à la qualité du vendeur», a soutenu M.Bompate.
Le directeur de production, Boniface Tshiani Muana Kalala, a vanté les qualités des machines à implanter pour une torréfaction moderne avec plusieurs mécanismes automatiques jusqu’à l’obtention du café moulu. Il a rapporté qu’un hangar couvrant 396 mètres pourra abriter les dites machines, ajoutant que les consommateurs préfèrent du café torréfié non moulu pour son arôme.
ACP/FNG/Kayu/JGD