Moins de trois mois après le renvoi fracassant de son précédent patron, le groupe Tata a annoncé s’être doté d’un nouveau président. Natarajan Chandrasekaran, l'ancien directeur de la plus importante des sociétés du groupe, Tata Consulting Services, devient ainsi le nouveau capitaine de l'un des plus grands conglomérats indiens. Celui-ci devra maintenant rassurer le monde des affaires et prendre des décisions difficiles concernant certaines activités déficitaires du groupe.
Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Le comité de sélection du groupe Tata n'a pas voulu prendre trop de risques. Natarajan Chandrasekaran est un homme de la maison, qui y est entré dès 1987 et qui connaît donc ses valeurs sociales et philanthropiques, ce qui semble avoir manqué à son prédécesseur,Cyrus Mistry. Et puis, surtout, il a dirigé pendant 7 ans le vaisseau amiral du conglomératTata Consulting Services (TCS), l'une des quatre plus grandes entreprises de nouvelles technologies au monde en termes de revenus, et qui engendre 70% des profits du groupe.
Natarajan Chandrasekaran a ainsi une bonne connaissance du commerce international, ce qui représente le défi actuel de Tata. Mais il devra maintenant affronter ses nouveaux problèmes et particulièrement l'énorme déficit de ses aciéries européennes.
Les forges basées en Angleterre ont beaucoup souffert du ralentissement de l'économie européenne et de la compétition chinoise. Les dirigeants semblent déjà prêts à vendre cette branche du groupe, mais quand et comment, c'est justement ce que devra gérer ce nouveau patron du plus grand conglomérat indien.
Avec RFI