L’Arabie saoudite a présenté un budget 2016 déficitaire pour la troisième année consécutive. 87 milliards de déficit pour l'an prochain après avoir enregistré cette année un déficit record de 98 milliards de dollars, soit 21 % du PIB du pays.
Le pétrole, c'est plus de 90 % des revenus de l'Arabie saoudite. Le pays est le premier exportateur d'or noir au monde et subit de plein fouet, lui aussi, la dégringolade des cours qu'il a pourtant contribué à faire chuter en ne baissant pas sa production. Les prix ont baissé de 60 % en un an et demi, autant d'argent qui manque dans les caisses du royaume, qui lui n'a pas réduit ses dépenses pour autant.
Des dépenses militaires notamment. Riyad, de plus en plus engagée dans les conflits au Proche-Orient, a prévu d'y consacrer plus d'un quart de son budget en 2016. Budget déficitaire une fois encore, 87 milliards de dollars envisagés contre 98 milliards de dollars cette année.
Le confortable matelas de devises sur lequel Riyad peut compter n'est pas éternel. L'Arabie saoudite a donc adopté dans son budget 2016 toute une série de mesures que l'on pourrait qualifier de mesures d'austérité. Les prix de l'électricité, de l'eau, des produits pétroliers, jusqu'à présent largement subventionnés, vont augmenter. Jusqu'à plus de 50 % pour certains carburants. Certaines de ces hausses entreront en vigueur dès ce mardi.
Enfin, le royaume introduira de nouvelles taxes, notamment une TVA, à l'instar d'autres monarchies du Golfe.
Avec Rfi