L'Arabie saoudite prolonge une nouvelle fois la réduction de sa production de pétrole. En juillet, le royaume du Golfe a commencé à limiter sa production à neuf millions de barils par jour. C'est un million de moins qu'habituellement. Et il continuera de le faire pendant le mois de septembre. Une stratégie qui vise à gonfler le prix de l'or noir.
L'Arabie saoudite est le premier exportateur de brut au monde. Alors, quand Riyad décide de fermer les robinets, les prix grimpent.
Et cette stratégie porte ses fruits. Depuis l'entrée en vigueur de la mesure, le prix du baril remonte graduellement. Il était en net recul depuis plusieurs semaines, passant même en dessous de la barre des 70 dollars en juin.
Certains analystes estiment que les prix du brut « approchent d'un niveau satisfaisant » pour le royaume. Mais le ministère de l'Énergie saoudien a prévenu que cette mesure pourrait être de nouveau prolongée, voire renforcée à l'automne.
L'Arabie saoudite cherche à remplir ses coffres. Elle met sur pied un important plan de diversification économique qui doit la sortir de sa dépendance aux hydrocarbures. Et elle compte justement sur ses revenus pétroliers pour financer ce programme.
Cette décision intervient à la veille d'une réunion de l'Opep+. La Russie qui sera présente au sommet a, elle aussi, adopté cette stratégie. Depuis le début du mois, elle a réduit ses exportations d'un demi-million de barils par jour.
rfi