Pays le plus industrialisé du continent, l’Afrique du Sud fait office de modèle à suivre pour les Etats miniers africains qui veulent transformer localement leurs minéraux pour générer davantage de revenus.
La compagnie minière Orion Minerals active sur plusieurs projets de métaux en Afrique du Sud, a annoncé le lundi 9 mai la conclusion d’un accord d’exclusivité avec la société Stratega Metals pour l’installation d’une usine de production de précurseurs de batteries dans la province du Cap Nord.
Elle s’appuiera initialement sur un procédé développé par TCM Research et pour lequel son partenaire a obtenu un droit d’usage exclusif. Selon les termes de l’accord, Orion utilisera le procédé pour réaliser des tests sur un échantillon de 250 kg de concentrés de Nickel-Cuivre-Cobalt-Éléments du groupe de platine (PGE) provenant de son projet sud-africain de nickel-PGE de Jacomynspan.
« Nous sommes ravis d’avoir obtenu un accès exclusif à ce qui, selon nous, pourrait être une technologie de raffinage révolutionnaire pour la production de sels métalliques pour batteries et de poudres fines de carbonyle, qui font l’objet d’une demande croissante dans le secteur florissant de la fabrication de batteries », a commenté Errol Smart, PDG d’Orion.
La transformation locale des minéraux est un enjeu majeur pour plusieurs Etats miniers en Afrique. Si cette nouvelle initiative aboutit, l’Afrique du Sud devrait renforcer son rôle de modèle en la matière sur le continent. Un modèle que veulent imiter des pays comme la RDC ou la Zambie qui, grâce aux opportunités offertes par la transition énergétique et le boom des véhicules électriques, prévoient la mise en place d’une chaine de transformation du cobalt, du lithium, mais aussi du cuivre, toujours pour alimenter le marché des batteries électriques.
Emiliano Tossou /Ecofin