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Huawei avance doucement et sûrement ses pions en RDC. Aujourd’hui, en plein bras de fer américano-chinois, les occidentaux s’inquiètent de l’avénement de ce que certains câbles diplomatiques appellent, non sans force calembours, d’une République démocratique numérique de Huawei. Le groupe Huawei reprendra-t-il l’ensemble de l’infrastructure financière numérique de la République démocratique du Congo ? Les nombreuses questions que se posent les professionnels des infrastructures stratégiques du pays sont-elles fondées ? Quelle est la part de l’idéologie, celle des faits ?

Notre interlocuteur, diplomate occidental, se recroqueville dans la réserve diplomatique non sans indexer la 5G, domaine dans lequel la Chine a pris une avance importante par rapport à l’Occident, poussant celui-ci, via les rodomontades du président américain, Donald Trump, à ériger des barrières non tarifaires et à interdire ses entreprises de collaborer avec Huawei.

Pour sûr, l’Afrique et la RDC serviront de champ de bataille entre chinois et américains dans ce qui n’est pas sans rappeler la découverte et le monopole temporaire du feu à l’aube de l’humanité. Jusque-là, les accusations américaines sur d’éventuels espionnages chinois via des proxy numériques peinent, à l’instar des fameuses armes de destruction massives invoquées pour envahir l’Irak, à être étayées par des preuves solides.

Ciblée dans cette guerre commerciale par les américains, Huawei continue de déployer sa stratégie en Afrique, surveillée de près. La montée en force de l’entreprise chinoise en RDC suscite toutefois des interrogations en particulier sur la souveraineté numérique du pays.

Les chancelleries occidentales s’offusquent d’un certain entrisme des officiels de Huawei au sein de certains ministères congolais et, notamment, du ministère des postes et télécommunications ou de l’économie numérique (PTNTIC) et plus récemment encore de celui des Finances. L’accord de 150 millions de dollars entre Exim Bank et le ministère des Finances (portant sur la numérisation de la TVA $) est évoqué comme argument démontrant l’avancée chinoise. Des sources proches de Huawei expliquent que le marché y afférent avait été remporté par appel d’offres. Cet accord qui remonte en 2014 finance un projet où la technologie, le service est l’infrastructure utilisée sont chinois et précisément de Huawei. IL faut dire que, parallèlement aux avancées de Huawei, une entreprise privée, l’Etat chinois a offert une assistance à la RDC pour la numérisation des systèmes de collecte des recettes financières du pays.

Des données cruciales en dehors de la sphère nationale

C’est connu, la collecte de taxes et de redevances est un moyen fondamental pour les pays de générer des recettes publiques leur permettant de financer les investissements dans le capital humain, les infrastructures et la fourniture de services aux citoyens et aux entreprises. Avec les tensions découlant du capitalisme de surveillance partout dans le monde et le rythme auquel les Chinois gagnent du terrain dans la sphère numérique congolaise, l’externalisation d’une infrastructure clé et sensible pour ce pays , dans le cadre de l’urgence de la numérisation des systèmes de collecte des recettes de la RDC, mettra des données nationales cruciales en dehors de la sphère nationale et réduira la “souveraineté du Congo” ainsi que la sécurité nationale.

L’utilisation croissante des indicateurs comportementaux comme outil de surveillance de la conformité de nombreuses administrations fiscales font désormais craindre leur usage dans d’autres domaines. Selon l’OCDE, plus de 10 administrations emploient des chercheurs spécialisés dans le domaine du comportement et plus de 35 administrations disposent de scientifiques spécialisés dans le traitement des données. Bref, vu de l’Occident, Huawei est un danger. Mais qu’en pensent vraiment les africains ? La réponse est forcément plus nuancée à ce niveau, beaucoup de décideurs africains voyant à travers l’assistance du géant chinois les moyens d’accéder à la technologie 5 G à bon marché.

Financial Africa

 

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