L’exploitation minière et artisanale (EMPA) occupe 92 % des sites miniers actifs en RDC, révèle le rapport de la Banque mondiale sur le suivi de la situation économique et financière en 2015. Le document indique que les sites artisanaux sont présents dans toutes les provinces minières de la RDC. Il suggère l’existence de 6000 sites artisanaux dans le pays, tandis que les chiffres présentés en 2013 par le SAESSCAM en indiquent 1.378, alors que les données au niveau provincial se développent également.
Le rapport qui préconise une économie congolaise diversifiée, suggère une perspective de développement. L’étude préconise que la formalisation de l’EMPA permettra de réduire les externalités négatives au niveau social et environnemental qui sont associées aux activités du secteur tout en permettant de renforcer les retombées positives sur l’emploi et les revenus. Le résultat ultime de la formalisation serait l’émergence d’un réseau dense d’exploitations minières locales à petite échelle qui contribuent à la résilience économique et sociale de la RDC.
Selon ce rapport, l’étendue et la diversité du secteur de l’EMPA sont confirmées par le fait qu’un village sur cinq en zones rurales déclare avoir une activité minière, ce qui démontre que plus de 20 % des zones rurales en RDC comptent sur les retombées économiques de l’exploitation minière.
L’essentiel des emplois et des sites miniers se trouvant dans les provinces du Katanga ou Oriental, l’exploitation minière artisanale est particulièrement dominante pour les diamants et les 3T. Les diamants des deux provinces du Kasai et les 3T du nord du Katanga, du Maniema, du Sud-Kivu et plus récemment du Nord-Kivu sont presque tous issus de l’EMPA .
Selon le processus de Kimberley, la RDC a produit près de 16 millions de carats de diamants en 2013, soit 12 % de la production mondiale. Malgré l’importance estimée de ces niveaux de production, l’EMPA ne contribue que marginalement aux recettes domestiques.
La contribution du secteur minier aux recettes publiques en 2012 ne représentait que 13,8 % de la valeur totale des exportations minières dont une partie au mieux marginale revient à l’EMPA (SAESSCAM 2014). Cette situation est due à plusieurs facteurs, notamment le manque de valeur ajoutée faute de transformation locale de base, les exploitations de la RDC étant essentiellement constituées de minerais ou de pierres bruts.
ACP/ZNG/JGD/FMB