En mars 2022, le cours du zinc a grimpé pour atteindre 4 000 dollars la tonne, soit son plus haut pic depuis 2007. Entre autres raisons expliquant cette hausse, citons la flambée des coûts énergétiques liés au conflit entre la Russie et l’Ukraine qui pousse les fonderies de zinc à fermer.
Sur le London Metal Exchange vendredi 30 septembre, le prix du zinc a augmenté de 1,9 % pour se négocier à 2 986 dollars. Les analystes expliquent ce retour à la hausse par les craintes de nouvelles fermetures de fonderies en raison des coûts élevés de l’électricité en Europe.
Tendance haussière en vue jusqu’à fin 2022 au moins
Pendant que l’offre de zinc est en baisse, le niveau de la demande, notamment celle du secteur automobile, est toujours élevé. Selon Arun Misra (photo), président de l’International Zinc Association, la situation actuelle de l’offre et de la demande de ce métal utilisé pour recouvrir et protéger l’acier ne devrait pas changer à court terme, et les prix devraient rester dans une fourchette de 3 100 à 3 300 dollars la tonne, au moins jusqu’en décembre 2022.
« Il y a une opportunité […]. Les prix qui sont passés de 4 000 dollars la tonne à environ 3 100 dollars la tonne, se raffermissent. Et nous ne serions pas surpris s’ils atteignaient 3 300 dollars par tonne en décembre », a indiqué M. Misra, dans un entretien accordé récemment à Businessline.
L’Afrique peut-elle mieux se positionner sur le marché ?
Si pour le moment l’Afrique ne représente qu’une part marginale de la production mondiale de zinc (3,4 % en 2019), des projets sont en plein développement pour mieux positionner le continent sur le marché. Ce pourcentage pourrait dépasser les 5 % si ces projets se concrétisent.
En RDC par exemple, la Gécamines et Ivanhoe travaillent à relancer Kipushi, une mine historique qui pourrait devenir la plus riche en zinc à travers le monde. Aussi, en Afrique du Sud, Vedanta Resources présente sur le projet Gamsberg, a obtenu en mars 2022 l’autorisation environnementale des autorités du Cap Nord pour installer une fonderie pouvant traiter annuellement jusqu’à 680 000 tonnes de concentré de zinc et livrer 300 000 tonnes de zinc à haute teneur par an.
Louis-Nino Kansoun /agence Ecofin