Les récents rapports sur l’énergie indiquent que certains minerais stratégiques et les terres rares auront un rôle de plus en plus important dans la transition énergétique. La RDC, l’un des principaux producteurs de ces minéraux, veut se positionner pour profiter de cette opportunité.
Antoinette N’Samba Kalambayi (photo), la ministre congolaise des Mines, a exhorté les institutions financières établies en RDC à soutenir les efforts des autorités visant à doter le pays d’une usine performante de production de batteries électriques.
La dirigeante, qui s’est exprimée lors d’un forum organisé par la faculté de polytechnique de l’Université de Lubumbashi, a expliqué que dans le contexte de la transition énergétique, le pays entend se positionner comme un « pays solution » à travers ses ressources naturelles comme le lithium, le cobalt et le nickel.
L’une des solutions au réchauffement climatique est de remplacer les voitures thermiques par les voitures électriques, le transport routier étant l’un des secteurs les plus polluants au monde. Toutefois, la construction des voitures électriques, notamment leurs batteries, nécessite une grande quantité de cuivre, de lithium et de cobalt. C’est ainsi que la demande de ces minerais a fortement augmenté, ces dernières années. Et c’est précisément, en répondant à cette demande que la RDC pourrait être un « pays solution », comme le suggère la ministre.
Le pays fournit actuellement 50 % de l'offre mondiale de cobalt. Cependant, ce n’est qu’un exportateur qui ne participe que très peu à la chaîne de valeur. Si le plan du gouvernement est activé et mis en œuvre, cela va permettre au pays de produire des batteries et des voitures électriques et donc de mieux profiter des retombées économiques de ce secteur en plein essor.
Abdoullah Diop / Ecofin