Les préparatifs avancent pour la mise en place du « Conseil Congolais de la Batterie », organe principal de gouvernance des ambitions de la RDC en matière de la chaine de valeur des batteries et véhicules électriques, et du « DRC Battery Corporation », joint-venture entre les producteurs des minerais qui rentrent dans la fabrication des batteries afin d’assurer aux usines pilotes une chaine d’approvisionnement en matière première.
Le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, l’a fait savoir, lors de la quarante-neuvième réunion du Conseil des ministres du gouvernement de la République, présidée vendredi, par visioconférence par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le ministre Julien Paluku a indiqué que de manière anticipative, des discussions engagées avec Steinbeis Global Institute (SGIT) ont eu pour but de doter la RDC d’un Centre d’Excellence Spécialisée dans la formation et la recherche en chimie et technologie des batteries.
L’Université de Lubumbashi (UNILU), a-t-il dit, a été choisie aux fins de coopérer avec les partenaires allemands et japonais, avec le soutien de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), pour mettre en place ce Centre de recherche avancée sur les batteries en RDC. Ils seront appuyés par l’École technique de Mutoshi, située à Kolwezi, dans la province de Lualaba.
Ce Centre devra soutenir l’émergence d’une chaine de valeur compétitive pour les batteries, les voitures électriques et les énergies renouvelables en Afrique. Il contribuera à la création d’emplois stables et à la construction des économies locales en vue de réduire la pauvreté et améliorer le bien-être de la population.
La RDC, pays indiqué pour installer des usines de fabrication de batteries électriques
Le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avait déclaré à l’ouverture le 24 novembre 2021 à Kinshasa, du forum « DRC – Africa Business Forum » que la RDC était la « destination la plus compétitive au monde pour installer des usines de fabrication de batteries », dans la perspective de capter une partie des « 8.000 milliards de dollars » de revenus issus de la vente de véhicules électriques à l’horizon 2025.
« Le marché sera évalué à 46.000 milliards d’ici à 2050 », avait affirmé le Président Félix Tshisekedi en présence de son homologue zambien Hakainde Hichilema, de délégués de plusieurs pays dont le Maroc et le Gabon ainsi que de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et de la Banque africaine de développement (BAD).
Quelques firmes comme Tesla, Bosch, Panasonic, Mercedes étaient également invitées aux cotés de plusieurs banquiers dont BADEA, AFC, AfreximBank.
« La République Démocratique du Congo se positionne de plus en plus comme un pays solution dans la transition écologique et énergétique et se donne l’ambition aujourd’hui d’être le leader mondial dans la production des précurseurs des batteries électriques », avait, pour sa part, dit le ministre de l’Industrie Julien Paluku, ajoutant : « l’étude réalisée par Bloomberg à la demande des partenaires de la RDC, démontre que le coût de production des précurseurs des batteries en RDC fait d’elle la meilleure destination au regard de sa compétitivité révélée à travers les indicateurs objectivement vérifiables ».
La RDC est dotée d’importants gisements de lithium et de cobalt dans sa partie sud-est, au Katanga. Elle a des réserves de 400 millions de tonnes de lithium et 25 millions de tonnes de cobalt.
Le lithium et le cobalt sont les métaux de la transition énergétique, rappelle-t-on.
ACP/ODM/RNL/NKV/MNI