7% pour l'indice Stoxx 600 : le choc post-référendaire est rude ce matin pour les investisseurs en actions d'Europe, d'autant plus qu'ils 'jouaient' depuis une semaine le succès du 'Bremain'. Les électeurs britanniques en ont décidé autrement et c'est finalement le 'Brexit', soit la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, qui l'a emporté. Premières victimes en Bourse : les financières européennes et les immobilières britanniques. Parmi les rares hausses, on trouve quelques mineurs de métaux précieux.
En effet, selon la BBC, le vote 'leave', celui du Brexit et de la sortie de l'UE, l'emporte outre-Manche avec 17,4 millions de voix ou 51,9% du total, contre 16,1 millions et 48,1% pour le Bremain, soit le 'stay'. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé sa démission, ajoute la BBC.
'Cette décision réduit les perspectives de croissance pour le Royaume-Uni et l'Europe, et s'associe à un accroissement de l'incertitude politique et à des menaces de conditions financières plus restrictives', commentent ce matin les analystes de Goldman Sachs.
L'indice d'actions paneuropéen Stoxx 600, qui comme son nom l'indique comporte 600 composantes venant de toute l'Europe, dérape peu après 10 heures 30 de 7%.
Environ 120 valeurs affichent des reculs supérieurs à 10%. Les plus pénalisées sont les bancaires, surtout celles dont les bilans et la rentabilité sont les plus faibles, et qui par conséquence semblent les moins bien armées pour faire face aux chocs qui s'annoncent. Ainsi, Eurobank et Alphabank, deux établissements de crédit grecs, se classent en tant que lanternes rouges du Stoxx 600, avec des baisses de 30%. Ils sont suivis par des banques coopératives italiennes : Monte Paschi di Siena (MPS)I, puis la Banca Popolare dell'Emilia Romagna, Banco Popolare s'effondrent de 25 et 28%. Unicredit (MI:CRDI), Mediobanca,Intesa Sanpaolo (MI:ISP) abadonnent environ 20%.
Les banques des îles britanniques ne sont pas épargnées, comme Bank of Ireland (- 24%),Barclays (LON:BARC) (- 20%) et Lloyds Bank (- 18%). Ni celles du reste du continent comme l'espagnole Santander (- 17,7%) et la française Société Générale (PA:SOGN) (- 17%).
Les assureurs ne sont pas épargnés, comme Aviva (- 17%), Legal & General (- 16%), Standard Life (- 15%) ou l'italien Generali (MI:GASI) (- 14%) et le français Axa (- 12%).
Il est à noter que les valeurs immobilières britanniques sont également à la casse, à commencer par les promoteurs Taylor Wimpey, Bellway, Barratt Developments etPersimmon (LON:PSN), qui chutent de de l'ordre de 21%. Des foncières comme British Land et Land Securities, dérapent aussi d'environ 16%.
Quid des plus fortes hausses ? Elles sont bien rares au sein du Stoxx 600 et se concentrent sur les minières de métaux précieux : le groupe minier aurifère Randgold Recources prend près de 14%, suivi par Fresnillo, le premier mineur d'argent au monde (+ 11,6%), et Polymetal, spécialisé dans l'or et l'argent dans l'ex-URSS (+ 4,4%).
Avec Cercle Finance