Les industriels français subissent de plein fouet la crise économique russe. Les sanctions européennes mises en place depuis le conflit ukrainien et en réponse à l'embargo imposé par le Kremlin, pénalisent les exportations françaises qui ont reculé de 35 % depuis le début de l'année. Les échanges commerciaux entre les deux pays sont au point mort.
Qu'ils soient implantés en Russie ou qu'ils soient exportateurs, les industriels français se souviendront de 2015 comme d'une annus horribilis. Depuis le conflit russo-ukrainien, le climat des affaires est de plus en plus tendu.
La Russie est en récession, son PIB a reculé de 4 %, sa monnaie, le rouble, a perdu plus de la moitié de sa valeur en deux ans, l'inflation à 15 % plombe le pouvoir d'achat des Russes, faisant plonger la consommation. Et pour parfaire ce sombre tableau, l'écroulement des prix du pétrole a affaibli les recettes de l'Etat.
Si les premiers touchés sont les Russes de la classe moyenne, grands consommateurs de produits d'exportations, les seconds sont les grands groupes français dont les ventes ont fortement chuté. Des secteurs entiers sont pénalisés. Le transport, l'agroalimentaire, l'automobile, l'habillement ou encore la pharmacie, la chimie et la cosmétique.
En attendant que l'orage passe, certaines entreprises françaises sont contraintes de modifier leurs stratégies. C'est le cas de Renault qui pour compenser la baisse de ses ventes, a décidé d'augmenter ses prix, tout comme Bonduelle, leader en Russie des conserves de maïs et de petits pois. Quant à Saint-Gobain, leader dans la construction, le groupe remet à plus tard l'ouverture d'une deuxième usine de plaques de plâtre.
Avec Rfi