La Banque centrale de Russie a abaissé vendredi une nouvelle fois son taux directeur de 17% à 14%. Si la Russie semble gérer pour l'instant le choc économique provoqué par la guerre en Ukraine, les sanctions internationales pourraient toutefois peser longuement sur l'économie russe.
L'argument de l'institution est que la hausse des prix a nettement ralenti après avoir atteint un pic durant la première quinzaine de mars. Le rouble s'est renforcé, sachant que son cours reste artificiel, tempèrent les analystes. Certes, sous le coup de sanctions la Russie importe moins de biens, mais elle continue d'exporter ses hydrocarbures à des prix élevés. Un atout conséquent en ce qui concerne sa balance commerciale.
Tout n'est pas gagné pour autant. L'environnement extérieur demeure difficile pour l'économie russe et pèse lourdement sur l'activité. Les entreprises russes doivent faire face à des difficultés considérables pour ce qui est de la production et de la logistique. Conséquence : le PIB russe pourrait chuter de 10%, cette année. Alors que l'inflation, le cheval de bataille d'Elvira Nabioullina, la présidente de la Banque centrale russe, pourrait grimper jusqu'à 23%.