Alors que des rapports prophétisaient «17 ans sans augmentation» pour les salariés britanniques à cause du Brexit, une enquête du Guardian auprès de 2000 employeurs révèle une hausse des salaires face à la diminution de la main d'œuvre venue de l'UE.
Voilà une nouvelle qui donnera du fil à retordre à nombre d'opposants au Brexit qui prédisent, depuis plus de deux ans, une apocalypse économique outre-Manche : la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) semble en effet se traduire par une hausse des salaires.
Concrètement, l'immigration nette de citoyens européens vers le Royaume-Uni a fortement décru en 2017, tombant à 101 000 nouveaux entrants, son niveau le plus bas depuis 2013. De manière logique, le nombre de candidats par poste vacant a lui aussi chuté. Selon l'Institut agrée du personnel et du développement (CIPD), il est passé de 24 à 20 pour un poste peu qualifié et de 8 à 6 pour un poste hautement qualifié.
Une tendance qui dément des prédictions catastrophistes
«Les données officielles les plus récentes montrent qu’il y a eu un ralentissement important du nombre de ressortissants de l’UE venus travailler au Royaume-Uni l’année dernière. Cela alimente les problèmes croissants de recrutement et de rétention, en particulier dans les secteurs qui ont toujours compté sur la main d’œuvre non-britannique», note ainsi le CIPD dans un rapport.
En parallèle, Londres, qui peine à mener à bien les négociations sur les modalités concrètes du Brexit, répète que «les citoyens de l’UE apportent une contribution énorme» à l'économie et que les citoyens européens et leurs familles étaient les bienvenus, comme le rappelait encore le porte-parole du gouvernement le mois passé. «Après avoir quitté l’UE, le Royaume-Uni continuera d’être le pays ouvert qu’il a toujours été», avait-il ajouté.