Loading Page: La RDC termine l’exercice 2016 avec un taux de croissance de 2,5% - RDC finance - RDC économie: toute l'information économique de la RDC

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La République démocratique du Congo a terminé l’exercice 2016 avec un taux de croissance de 2,5%, selon la Banque centrale du Congo.

Ce taux accuse un recul de 5,5% par rapport à 2015 où le taux de croissance était à 7,7%. Le taux d’inflation prévu à la fin de l’exercice 2016 à 4,2%  a été largement dépassé jusqu’à  plus de 20% de dépréciation.

Les performances économiques réalisées par la RDC au cours de l’exercice 2015 lui ont permis d’être classée parmi le top dix des économies du monde, avec un taux de croissance du PIB réel supérieur à 7% contre une moyenne de 3,5% en Afrique subsaharienne.

Selon la Banque centrale du Congo,  la décroissance économique de la RDC en 2016 s’explique notamment, par le ralentissement de l’activité économique des pays développés, occasionnant la chute des cours matières premières  et autres effets néfastes sur l’économie de l’Afrique et particulièrement sur celle de la RDC.

Les prix des matières premières d’exportation de base à l’instar de cuivre, du cobalt, de l’or et du pétrole ont donc subi un contrecoup, entrainant une baisse de près de deux tiers. C’est le cas notamment du cuivre dont la tonne se vendait à 4.750 USD en 2016 contre 15.000 dollars américains. en 2015.

Cette révision à la baisse des prix des matières premières constituant le poumon de l’économie nationale a été à la base de la faible mobilisation des  ressources financières en interne, particulièrement au niveau des régies financières que sont la Direction générale des impôts (DGI), la Direction générale des recettes administratives et domaniales (DGRAD) et la Direction générale des douanes et accises (DGDA), pourvoyeuses des recettes au trésor public.

Cette morosité économique a obligé plusieurs sociétés extractives de réduire leurs activités pour se mettre à l’abri des  pertes. D’autres ont carrément fermé en attendant que la courbe économique  se redresse. Naturellement, les effets de cette basse conjoncture économique ont été cruellement ressentis par la population qui a vu son pouvoir d’achat dégringolé.

Progrès réalisés et perspectives avenirs

Malgré ce tableau peu reluisant de l’environnement économique du pays, le gouvernement a poursuivi sans désemparé son programme d’action  2012 – 2016 s’articulant autour des quelques axes prioritaires. Il s’agit notamment de la poursuite et de la finalisation des réformes institutionnelles en vue de renforcer l’efficacité de l’Etat, de la consolidation, de la stabilisation du cadre macro-économique et de l’accélération de la croissance ainsi que de la création d’emplois. Ajouter à cela la poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures de base ainsi que l’amélioration du cadre de vie et des conditions sociales de la population.

Il s’agit également des efforts consentis  dans le cadre de la sécurisation du pays, impliquant l’armée (FARDC) et la police nationales, ainsi que les forces de sécurité et  la justice.

Sur le plan social, des efforts de stabilisation économique et les réformes ont  été entrepris  même si les résultats n’ont pas été perceptibles à cause de l’environnement économique difficile. Le gouvernement peut donc se féliciter de la construction ou la réhabilitation des infrastructures de base, notamment les dispensaires ou les hôpitaux et autres. Ajoutez à cela la création des sociétés de transports, Transco et Congo Airways.

Des bâtiments flottant dont ITB Kokolo et MS Gungu ainsi que des locomotives neuves pour la SCTP sont aussi à l’actif du gouvernement.

Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) POUR 2017, une amélioration est attendue dans les économies avancées. Cette embellie pourrait entraîner une amélioration en RDC en termes d’exportation des produits de base, prédit le gouverneur de la Banque centrale du Congo qui projette ainsi une croissance de 2,8% et un taux d’inflation à 5% pour cette même période

.ACP/Mat/Wet