Le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, a invité mercredi à l’ouverture de la semaine française à Kinshasa, les investisseurs étrangers en général et français en particulier à croire en l’économie congolaise et en la capacité du gouvernement à préserver les principaux indicateurs clés de la stabilité macroéconomie de la République démocratique du Congo, constituant le signe fort et attendu dans l’amélioration du climat des affaires.
Matata a relevé que la semaine française n’est pas une occasion de jouissance ni de folklore mais il est organisée dans le but de promouvoir les investissements français en RDC. Il appartient au gouvernement de convaincre qu’il travaille pour l’amélioration du climat des affaires et pour la consolidation du cadre macroéconomique.
Il ya deux ans, a-t-il rappelé, la RDC a été classée parmi les dix pays les plus réformateurs du monde. Le classement de doing business ne place pas la RDC en position d’honneur. M. Matata a rassuré les investisseurs que la RDC est un pays d’avenir, son économie étant prometteuse comme le souligne plusieurs analystes économiques dans les différentes institutions financières. «Il n’y a pas des raisons à s’inquiéter sur les perspectives économiques de la RDC », a déclaré le Premier Ministre.
Le gouvernement continue à travailler davantage pour l’amélioration du climat des affaires, a-t-il dit, indiquant que la croissance économique de quatre dernières années a été établie à 8% contre une moyenne de 3,8% de l’Afrique subsaharienne. Celle de cette année est révisée à 6% contre une moyenne africaine de 3,5% et une moyenne de la sous région de l’Afrique centrale estimée à 1,7%.
Le taux de croissance est un indicateur économique très important pour les investisseurs, celui-ci traduit les efforts du gouvernement dans l’amélioration du climat des affaires, a précisé le Premier ministre. Il a également fait remarquer que le PIB regroupe la création des richesses, des revenus et une demande globale sur le marché des biens et de services.
Le taux d’inflation de la République démocratique du Congo, a réaffirmé M. Matata, a été le plus bas du monde, car s’établissant à 1% en 2015 contre 10.000% il y a vingt ans. Il y a plus des raisons de croire en la capacité du gouvernement pour venir investir en RDC, a-t-il dit.
Une semaine de promotion du monde des affaires franco-congolaises
De son côté, le président de la Chambre de commerce industrielle franco-congolaise (CCIFC), Ambroise Tshiyoyo, a indiqué que la troisième édition de la semaine française consacre son inscription dans la tradition des activités de promotion de monde des affaires franco- congolaises de la coopération économique entre la France et la RDC.
Il a laissé entendre que la 1ère édition réalisée autour des valeurs économiques et culturelles avait permis d’affirmer l’existence réelle de proximité entre « nos deux pays à travers l’usage de la langue française » comme socle important pour le développement des relations des affaires. Cette même édition avait connue un taux de fréquentation de plus de 10.000 personnes .La 2ème édition, celle de 2015 qui s’était fixée comme thème« le partenariat public –privé en RDC » avait autant de succès avec un nombre toujours croissant d’exposants et une gamme d’activités plus variées.
La troisième, c’est à dire l’actuelle, s’inscrit dans la lignée des fondamentaux établis lors de deux précédentes et s’articule sur le thème « Emergence de la RDC opportunités d’affaires ». Au cours de cette édition, des conférences sectorielles sous forme des tables seront organisées sur les thématiques tels que les infrastructures urbaines, les transports, l’énergie, l’entreprenariat féminin, l’emploi des jeunes dont le recrutement sera organisé durant ces quatre jours.
Il s’agira également, de l’eau et du climat des affaires, des banques et assurances et de l’assainissement. Cette édition, a dit Tshiyoyo, sera un réel carrefour des rencontres entre des entreprises françaises et congolaises en vue d’un éventuel partenariat d’affaires susceptible de booster le monde des affaires.
L’Ambassadeur de France en RDC, Alain Remy, a remercié le gouvernement d’avoir permis l’organisation de cette troisième semaine française avant de signaler la présence de certaines sociétés françaises dans cette activité, félicitant ainsi la mobilisation partagée entre la France et la RDC.
ACP/Zng/Wet/May